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Critique de Zora-la-Rousse


Une couverture qui m'attire l'oeil, une quatrième de couverture dithyrambique (l'auteur est tout de même présenté comme héritier de Twain, Faulkner et Mc Cullers…), mazette, voilà qui en est presque trop. ..Mais j'ai finalement cédé à l'attrait de cette balade « picaresque » comme ils disent, surtout pour ce surnom : Gueule-Tranchée.
Et je ne l'ai pas regretté.
Au travers de la rencontre d'un homme multiple sur un siècle d'existence, tour à tour charmeur de serpent, tireur d'élite, ermite, harmoniciste ou journaliste, Glenn Taylor nous dresse surtout le portrait d'une certaine Amérique : racisme, ruralité, alcool, religion, bref…mais c'est aussi et surtout la beauté d'une région sauvage, forestière,montagneuse, riche de ressources naturelles : la Virginie occidentale.
Les passages les plus réussis tiennent sans nul doute pour moi à la suggestion de la bataille de Matewan (ou l'un des faits marquants de l'histoire syndicale américaine), aux descriptions de l'exploitation charbonnière, à l'évocation de la vie des mineurs [entre nous soit dit, leurs conditions de vie n'ont pas véritablement évoluées depuis et restent germinalesques…mais je m'éloigne du sujet]. La fin du livre évoque aussi la mise en place de nouvelles techniques d'exploitation comme le « mountain top removal » ou comment décapiter les montagnes pour accéder plus vite au charbon… Bon, je ne vais pas me lancer dans une diatribe économico-écologique mais me contenter de cette extrait d'un site consacré au sujet : « La foi dit-on, déplace les montagnes. La cupidité est capable, elle, de les araser ». A méditer…
Pour un premier roman, c'est une belle réussite. J'attends la confirmation avec impatience.
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