La fin du monde, c’est à dire, pour nous, la fin de la Terre… Avez-vous quelque fois réfléchi sérieusement, humainement, à cette chose menaçante et certaine ? p153
Jadis les précurseurs de nos chimistes s’acharnaient à trouver la pierre philosophale. Aujourd’hui, notre ambition a grandi. Non plus faire de l’or, - Mais de la vie. p276
Découverte et synthèse intellectuelles ne sont plus seulement spéculation, mais création. p276
Sous la tension croissante de l’Esprit à la surface du globe, on peut d’abord se demander sérieusement si la vie n’arrivera pas un jour à forcer ingénieusement les barrières de sa prison terrestre, soit en trouvant le moyen d’envahir d’autres astres inhabités, soit, événement plus vertigineux encore, en établissant une liaison psychique avec d’autres foyers de conscience à travers l’espace. La rencontre et la mutuelle fécondation de deux Noosphère. p318-319
En vérité, je doute qu’il y ait pour l’être pensant de minute plus décisive que celle où, les écailles tombant de ses yeux, il découvre qu’il n’est pas un élément perdu dans les solitudes cosmiques, mais que c’est une volonté de vivre universelle qui converge et s’harmonise en lui.
L’Homme, non pas centre statique du monde, comme il s’est cru longtemps, mais axe et flèche de l’évolution, ce qui est bien plus beau. p 30
Nous restons confondus, je l’avoue, devant la rareté et l’improbabilité d’astres semblables à celui qui nous porte. p142
Immensité des durées sidérales, tellement vastes qu’on ne voit pas bien comment, en deux régions diverses du ciel, deux Pensées pourraient coexister et coïncider à des phases comparables de leur développement. p319
Jadis les précurseurs de nos chimistes s’acharnaient à trouver la pierre philosophale. Aujourd’hui, notre ambition a grandi. Non plus faire de l’or, mais de la vie. p276
Zoologiquement considéré, l’Humanité nous présente le spectacle unique d’une « espèce » capable de réaliser ce à quoi avait échoué toute autre espèce avant elle : non pas simplement être cosmopolite, - mais couvrir, sans se rompre, la Terre d’une seule membrane organisée. p268
Parvenus a l’extrême de leurs analyses, physiciens et naturalistes ne savent plus trop si la structure qu’ils atteignent est l’essence de la Matière qu’ils étudient, ou bien le reflet de leur propre pensée... Objet et sujet s'épousent et se transforment mutuellement dans l'acte de connaissance.