: le titre en fera tiquer certains, encore fébriles du sujet. Triste sujet en effet.
Que pourrais-je dire pour plaider la cause de ce titre qui pourrait souffrir d'appréhensions, entendables, mais ici, pas pour autant justifiées.
Je l'ai lu, je me lance car il y a là un bel outil de discussion en milieu scolaire et une bonne lecture plaisir pour entrer dans le milieu journalistique sans partis pris obligatoire malgré le titre.
Arthur Ténor a pris pour excuse le fait d'actualité "
Charlie Hebdo" pour aborder le sujet intéressant et intelligent de la liberté d'expression et de la presse avec les lecteurs ados.
Sans revenir sur les circonstances, il dégonfle la baudruche, crève l'abcès et creuse la question à la façon d'un cours scolaire et cela en devient très sympa ( oui, oui, c'est le terme approprié).
Il y a une histoire tout de même et de jeunes héros, des collégiens, auxquels les lecteurs pourront s'identifier.
Un groupe de collégiens décident de créer un journal d'informations à distribuer au collège. Il est ouvert à tous et à toutes les bonnes volontés.
La direction se réserve un droit de regard sur les sujets abordés et les articles doivent respecter une validation.
Les débats de la jeune rédaction seront très riches d'angles de propositions et de arguments, chacun étant différent, dans sa personnalité et ses convictions.
Même si la laïcité fait loi, les convictions religieuses émailleront les avis et il faudra trancher en respectant les fois et vérités de tous sur tous les sujets de la vie scolaire.
Un jour, les jeunes journalistes décideront qu'il sera juste de faire passer une information en force, passant outre l'administration et l'avis des professeurs.
Quid du Journal?
Nous y sommes.
Quelles limites apporter à la liberté d'expression?
Arthur Ténor rend les choses crédibles et c'est ce qui est prenant.
Il est intéressant de comprendre aussi les arguments de l'école, son fonctionnement et son devoir.
Nous verrons que la diffusion du journal se cantonne de façon responsable aux frontières de l'établissement et non au delà.
Il y a dans la démarche une vraie mission pédagogique et instructive.
Être journaliste et reporter en herbe, c'est pas rien?
À découvrir vraiment.