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Critique de Lou6lou


D'habitude je suis assez vite repoussée par les livres dont le personnage principal est un sale type - soyons honnêtes, ce sont toujours des types -, et surtout pas lorsque l'auteur met en scène leur saloperies avec une certaine complaisance, comme c'est le cas dans Karoo. À vrai dire, d'habitude je ne les ouvre même pas, l'histoire de la littérature regorge de ce genre d'anti-héros. Il y a bien sûr le style, d'une limpidité aride, qui m'a entraînée. Mais ça ne suffit pas à me berner. Je crois que ce qui m'a plu, ici, c'est que Saul, le pourri en question, très conscient d'être pourri jusqu'à l'os, n'est pas présenté en anti-héros. Il est bien le héros, mais pas du roman. Il est le parfait héros d'un système pourri. Et ce système pourri est ici le milieu du cinéma commercial américain, et par extension le milieu du business du divertissement américain et par extension la classe blanche bourgeoise du capitalisme spectaculaire. Voilà. Ce roman traite du mensonge, à la fois les tous petits et le très grand. Une approche assez similaire à celle de Thomas Bernhard, à mon avis.
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