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Critique de Roggy


Roggy
28 décembre 2015
L'écriture de Tesich est extrêmement imagée et a la capacité d'aller fouiller dans les méandres obscurs de notre inconscient pour réveiller des souvenirs, des sensations ou des pensées…
Parfois un simple mot, une tournure de phrase ou une description suffisent à déclencher une sensation de "déjà-vu" et on se met à trouver des parallèles et des rapprochements avec des situations vécues.

J'ai une admiration sans bornes pour ce type d'écriture, qui m'a rappelé Herzog de Saul Bellow ou La conjuration des imbéciles de J.K Toole.

Il y a une sorte d'intelligence palpable dans la construction des personnages qui va au-delà de simplement raconter une histoire.
Les personnages ne sont finalement que des objets au service de l'auteur pour exprimer sa vision de la société et de ce que peuvent devenir les hommes dès que la foi en quelque chose de plus grand les quitte et dès que la médiocrité et la banalité prennent possession du monde qui les entoure.

L'incapacité à nouer des relations intimes avec des gens que nous aimons le plus est traitée ici avec désillusion et cynisme, mais laisse un goût amer de vérité.

La désintégration psychique qui ronge Saul Karoo nous a certainement déjà frôlée au moins une fois de près ou de loin et nous savons cette menace réelle et dangereuse.

Réécrire des scénarios de films comme si nous pouvions réécrire tous les chapitres ratés de nos vies, leur apporter les améliorations nécessaires, effacer les culpabilités et les erreurs… une jolie utopie pleine de bon sens!

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