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Critique de Malahide75


New York, année 2500. L'être humain n'est que l'ombre de lui-même, asservi par des drogues chimiques et l'obligation de regarder la télévision. Aux commandes, des robots qui s'occupent de tout, eux-mêmes aux ordres d'autres robots, les fameux classe 9, seuls encore capables de réflexion, d'autonomie et d'initiatives.
Dans ce monde en déliquescence, où les machines tombent en panne et ne sont plus réparées et où les enfants sont étrangement absents, Paul Bentley découvre par hasard les livres, et surtout la méthode de les décrypter. Commence alors pour lui et, dans son sillage, pour son amie Mary Lou, un long chemin vers la ré-humanisation.

Rien que de très classique et de très galvaudé me direz-vous. Et vous aurez raison.
Sauf qu'écrit en 1980, « L'Oiseau d'Amérique » fait preuve de beaucoup de clairvoyance et d'intuition, surtout en ce qui concerne les drogues et la TV pour contrôler le peuple.
Nous suivons Paul et Mary Lou dans leur cheminement vers la réappropriation de leur vie, aidés en cela par la découverte de livres, qui tombent bien à propos.
Mais le personnage le plus attachant, le plus « humain » et le plus intéressant reste Spofforth, le robot de classe 9, dernier représentant de son espèce. Fabriqué à partir de l'ADN d'un humain, Spofforth se révèle être plein de failles, de blessures, d'espoirs et de désillusion. Bref, il représente toute l'humanité soutirée aux humains.
La trame narrative est cousue de fils blancs, les protagonistes apprennent et évoluent trop rapidement et les aides dont ils bénéficient tombent vraiment à pic. Mais « L'Oiseau d'Amérique » reste un excellent livre de SF, dans cette lucidité face à ce que la civilisation pourrait devenir.
Une réflexion limpide, non sur les Hommes vs les Robots, mais sur ce qui fait l'être humain : les espoirs, la poésie, l'envie de s'affranchir des règles, la beauté, les idées noires, la mort, le courage d'accepter les sentiments qui nous animent, quels qu'ils soient...
Et évidemment la lecture, dont chacun sait, ici sur Babelio, qu'elle sauvera de tout !
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