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Critique de Kae_Morrigan


Avec « L'oiseau d'Amérique » de Walter Tevis, où nous découvrons un XXVe siècle dépendant de la robotique. En effet, l'humanité a inventé toutes les machines possibles pour s'éviter le moindre effort et s'est plongé dans la drogue pour vivre en totale détente, se contentant surtout de végéter. le souci, c'est que les robots tombent en panne ainsi que les robots dépanneurs et plus personne n'est capable de les réparer, se contentant d'apprendre à vivre sans. La vie n'existe plus, même les animaux du zoo sont des animatronics. Trois protagonistes vont se démarquer de ce monde en train de s'éteindre lentement : tout d'abord Robert, l'androïde le plus perfectionné qui existe car pourvu de la copie d'une intelligence humaine et programmé pour ne pas s'auto-détruire car ses semblables, grâce à cette fameuse intelligence, ont choisi la destruction plutôt que la mission pour laquelle ils ont été conçus ; tous les jours, Robert veut se jeter du haut d'une tour sans y parvenir car son programme veut qu'il vive tant que l'humanité a besoin de lui. En parallèle, nous suivons Paul, un professeur humain, qui découvre un film représentant l'humanité à notre époque, avec des gens qui interagissent, qui montrent des émotions, qui font tout eux-mêmes sans machines pour les assister. Fasciné, Paul découvre ensuite les livres et entreprend de les déchiffrer malgré l'interdiction que cet apprentissage représente. Il fait ensuite la connaissance de Mary Lou qui vit dehors et refuse de prendre sa drogue afin de lutter contre ce mode de vie.

Cette dystopie était vraiment intéressante à lire. Cette humanité végétative qui ne s'exprime que par le suicide pour fuir une existence creuse, ce robot qui se souvient de ce qu'était le monde avant cette chute, ces deux civils qui tentent de se libérer de ce schéma de vie, ça avait quelque chose de glaçant. Pourtant, tout se passe en douceur, pas d'apocalypse, de guerre, de tueries comme dans d'autres dystopies.

Je ne sais pas si ça a été écrit ainsi exprès pour bien illustrer la lassitude De Robert et le peu de vie qu'il reste aux humains, ou si c'est involontaire mais ça colle bien à l'ambiance. Robert m'a le plus plu, j'ai plus ressenti de compassion pour lui même si l'évolution de Paul était intéressante aussi.
Je préfère ce genre de dystopie à celles plus modernes et plus branchées action et explosions que véritables réflexions.
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