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Critique de jullius


Si vous avez lu Se distraire à en mourir, de Neil Postman, l'Oiseau moqueur résonnera là où l'essai de Neil Postman raisonnait : l'avènement des technologies contemporaines mènent toutes au même résultat : nous priver de penser. Et pour cela, quoi de plus fondamentale que de commencer par ne plus autoriser de se poser des questions ?

Walter Tavis arrive bien plus qu'à mi-chemin entre Fahrenheit 451 de Bradbury et Blade Runner de Dick : il réunit ces deux grandes questions et nous fait comprendre qu'elle n'en forme qu'une. La Liberté et l'Humanité ? il faut écrire, et ne cesser de donner à lire qu'humanité est liberté, ou elle n'est pas. Si la liberté existe, elle ne peut être qu'en cette créature qui, dépourvue d'instinct, mais douée du questionnement, parvient à aller au-delà des schémas d'une nature contraignante ; mais tout autant insoumise à tout schémas de pensée, fut-il le fruit d'un circuit (électrique) prétendument rationnel. Il se perdrait l'homme qui, confondant culture et maîtrise de la/sa nature, se ferait l'esclave de ses outils, le serviteur de ses propres robots. Et il se perd, l'homme des siècles modernes, et ses enfants avec lui, qui pense trouver sa liberté dans un solutionnisme technologique exacerbé, confiant à des machines, et à leurs « esprits » algorithmiques, les rênes de sa destinée.

Écrit il y a 40 ans, ce roman bon et intelligent, fort sans être écrasant, est à mettre au même niveau, je trouve, que les classiques de la SF que nous citons toujours comme modèles de dystopie.
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