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Critique de Marti94


Ils s'y sont mis à trois pour raconter cette belle histoire du cinéma français en bande dessinée et ils ont eu raison car Pascal Génot, Bruno Pradelle et Olivier Thomas ont vraiment réussi "Le printemps des quais".
C'est une biographie originale puisqu'elle raconte la vie passionnante de Paul Carpita à travers la réalisation d'un film marseillais "Le rendez-vous des quais" tourné au début des années 1950.
Séraphin Carpita est appelé Paul, son nom de résistant. C'est un homme modeste, fils d'un docker marseillais, instituteur humaniste passionné de cinéma.
Après plusieurs courts-métrages, ce réalisateur militant, adhérents au Parti Communiste Français, se lance après la guerre dans le tournage à Marseille du "Rendez-vous des quais" qui raconte les soucis de logement d'un jeune couple, sa difficulté à construire un avenir rassurant. C'est le destin d'une famille de dockers qui doit composer entre responsabilité syndicale et recherche d'un logement et d'un travail, alors que le port, bloqué par les grèves, accueille des corps de soldats français morts à la guerre d'Indochine. le film est financé par une souscription et la plupart des collaborateurs acceptent d'y travailler bénévolement. Sa femme Marguerite et ses camarades vont beaucoup l'aider car il doit souvent se cacher n'étant pas autorisé à filmer.
Le concours du Parti va lui être utile mais quand le film sera interdit par la censure il n'aidera pas le film d'un marseillais à sortir de l'ombre. Il a fallu attendre les années 1990 pour qu'une copie soit retrouvée et restaurée.
Cette oeuvre collective est pourtant un formidable témoignage du Marseille de l'après-guerre et du quotidien difficile de la classe ouvrière, une veine social dont Robert Guédiguian est héritier.
Il ne me reste plus qu'à voir ce film en entier ainsi que les autres réalisations de Paul Carpita qui n'a plus jamais lâché sa caméra.


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