J'en ai entendu un autre dire que j'étais " une fille facile", l'expression que les footeux emploient généralement quand un premier rencard se termine en viol.
C'est à ce moment que j'ai compris que les histoires de fantômes avaient tout faux : le mal n'est ni un esprit, ni un monstre, ni un revenant. Il réside en chacun de nous et ne fait pas la différence entre le jour et la nuit.
Je me demande comment on peut offrir une telle merde à un enfant. Ce n’étaient pas les contes revisités par Disney, où toutes les filles trouvent leur prince, mais les histoires originales, celles qui avaient inspiré les longs-métrages d’animation. L’histoire où la sorcière des mers tranche la langue de la petite sirène et où cette dernière préfère se jeter à l’eau plutôt que de poignarder le prince endormi. La version de Cendrillon où l’héroïne ordonne aux oiseaux d’aller picorer les yeux de ses méchantes belles-sœurs.
Je suppose que je me suis attachée à ce livre parce que je savais que les autres histoires, c’étaient des conneries, même quand j’étais petite. Aucun prince n’allait voler à mon secours. Juste une assistante sociale avec du rouge à lèvres sur les dents et une caisse pleine de dossiers sur la banquette arrière de sa voiture.
Les filles ne sont pas des princesses, et je connais la fin de toutes les histoires sur les jeunes demoiselles en péril. Elle est rarement heureuse.
Aucun prince n'allait voler à mon secours. Juste une assistante sociale avec du rouge à lèvres sur les dents et une caisse remplie de dossiers sur la banquette arrière de sa voiture.
Je ne savais pas cuisiner avant d'arriver ici. Je n'avais pas compris que c'était une façon de témoigner son affection, qu'un ragoût ou une tarte pouvaient avoir le même effet qu'une étreinte.
Quel genre de fille faut-il être pour ne pas verser la moindre larme quand son amie disparaît ?
Et l'espoir est la chose la plus dangereuse que l'on puisse donner à quelqu'un
On ne peut pas dire que tout le monde est constamment à la recherche de ceux qui disparaissent.
C’est à ce moment là que j’ai compris que les histoires de fantômes avaient tout aux: le mal n’est ni un esprit, ni un monstre, ni un revenant. Il réside chez tout un chacun et ne fait pas la différence entre le jour et la nuit.
Vous est-il déjà arrivé de vouloir quelque chose au point de vous dire que cela pourrait vous tué ?