Le retour de la capitaine Marleau ! Ah, non, ce n'est pas ça… C'est Philip Marlowe, le détective privé de Chandler, alors ? Non, encore loupé : Marlow, c'est un petit village anglais où vit Judith Potts, qui se baigne à loilpé dans la Tamise.
Non, mais, à son âge (77 ans) et même en hiver… Judith n'a pas froid aux yeux, ni ailleurs.
Avec ses deux copines, Becks, l'épouse du pasteur qui sait tout sur les différentes modes et Suzie, la promeneuse de chien qui dit tout droit dehors ce qu'elle pense, elles forment un trio redoutable.
Lorsqu'un homme meurt écrasé par son armoire, dans une pièce fermée à clé et sans fenêtres d'ouvertes, c'est du pain béni pour le trio qui s'en va enquêter à la manière d'éléphants dans un supermarché (on n'est pas au point du magasin de porcelaine).
Je ne sais pas si c'est réaliste, des femmes qui enquêtent, qui prélèvent des preuves, qui cherchent des indices et une policière qui laisse un peu faire… Je me doute que même un jeune avocat, tout frais sorti, arriverait à disculper son (ou sa) client pour vices de formes. Mais là n'est pas la question.
Cette lecture m'a apporté de la fraîcheur, du peps, du plaisir, sans me prendre la tête, bien que, je me sois triturée les méninges pour tenter de résoudre ce meurtre (en est-ce bien un), autrement que par un "L'armoire en a eu marre de vivre et a écrasé son propriétaire".
Ce n'était pas facile, car toutes celles et ceux qui avaient un mobile, avaient aussi un alibi. Merde alors ! Et puis, cette foutue pièce qui était fermée, ça n'aide pas à résoudre un meurtre.
Le tome précédent manquait de rythme parce que l'auteur devait installer ses décors, présenter ses personnages. Celui-ci se concentrera bien plus sur l'enquête, avec plus de suspense et un final excellent, presque à la manière d'un Hercule Poirot, expliquant à la personne coupable, ce qu'il a déduit, compris, trouvé…
N'ayant pas réussi à trouver qui avait fait quoi, je me suis retrouvé bien surprise lors des révélations finales. Digne d'un modus operandi à la
Agatha Christie (j'ai pensé à d'autres romans avec ce genre de truc), mais en plus capillotracté. Ça passe tout juste, mais ça passe.
Faudra pas trop tirer sur la corde. Il faudrait même tester le principe pour être sûr qu'il fonctionne (on ne sait jamais, on pourrait avoir envie de commettre un meurtre).
Judith est une bonne enquêtrice, la personne coupable ne l'a sans doute pas vu venir, ne se méfiant pas d'une dame de 77 ans, encore moins de ses amies.
Un bon deuxième tome, qui se donne la peine d'essayer de casser trois pattes à un cygne et qui y parvient tout de même, avec un meurtre pas banal.
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