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Critique de pencrannais


Premier album d'une série mythique du journal Tintin dans les années 60 et 70. le problème avec cette série, c'est que sa longue agonie à partir du début des années 80 avec des albums tous plus insipides les uns que les autres ont ternis son image.
Il faut donc revenir aux fondamentaux avec ce premier titre. Il y a eu quand même d'excellents épisodes qu'il faut lire ou relire si on aime la BD classique franco-belge (Les spectres de la nuit, Enquête dans le passé, la ligne de mort, etc.).
Traquenard au Havre comprend deux histoires : celle qui correspond au titre et signé Caméléon. Deux intrigues d'une trentaine de planches chacune.
On est encore aux débuts du personnage et l'album est rempli de défauts de jeunesse, tant dans l'écriture du scénario que dans les dessins. Mais on est très souvent confrontés à cette situation quand on lit des BD de cette époque (Le premier Astérix lui même est dans cette situation).
Dans Signé Caméléon, le commissaire Bourdon est victime d'un cambriolage et un dossier top secret a été volé. Les indices sont gros comme une maison et on découvre un coupable facilement. Mais évidemment ce n'est pas aussi simple. Si Bourdon fonce dans le panneau, Ric Hochet a quelques doutes.
Dans Traquenard au Havre, le fils d'un industriel a été enlevé et Ric Hochet, présent, comme par hasard, va l'aider à la retrouver surtout qu'il est lui aussi soupçonné de ne pas être étranger à l'enlèvement.
Les intrigues sont encore très classiques mais dans ce qui se fait de mieux à l'époque. On est dans l'inspiration des Cinq dernières minutes qui connaît alors un immense succès à la télévision avec Bourdon presque sosie du commissaire Bourrel.
A la première lecture, Signé Caméléon est un cran au dessus pour le scénario et la découverte du coupable n'est pas si évidente (toujours se méfier de ceux pour qui c'est toujours facile). A la relecture, même si on le connaît, on prend malgré tout plaisir à se plonger dans cette ambiance très feutré du début des sixties.
Traquenard au havre est plus un récit d'ambiance avec un scénario lui en revanche un peu plus cousu de fil blanc.
Évidemment ce qui pose problème dans cet album mais aussi dans certains albums suivants, c'est la place laissée à Ric Hochet par la police et par les victimes pour résoudre les enquêtes alors qu'il n'est que journaliste. Mais encore une fois, dans les publications jeunesses de l'époque c'était monnaie courante. Si on accepte ces ficelles scénaristiques, on peut prendre un petit plaisir à lire et relire ces histoires.
Le dessin de Tibet est encore marqué par quelques lourdeurs et maladresses. L'encrage est trop appuyé, mais les décors (signé Mittéï) sont plutôt immersifs et apporte de nos jours un soupçon de nostalgie de cette époque fantasmée.
Un premier album qui n'est donc pas un chef d'oeuvre mais mais bien meilleur que ce qui se fera à partir du début des années 1980 et qui se relit malgré tout sans déplaisir, au contraire.
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