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Critique de Allantvers


Quelle que soit l'oeuvre choisie, et elles sont assez diverses dans la forme, c'est toujours pour moi une expérience incroyable, ébouriffante et nourrissante de m'immerger dans l'univers d'Olga Tokarczuk et d'observer le monde à travers ses focales souvent inédites et toujours intéressantes : les réseaux micellaires, la poussée d'un cheveu ou encore les rêves des autres captés sur internet sont des prismes d'appréhension du monde que je ne trouve que chez elle, tout comme cette atmosphère suspendue entre pensée onirisée et rêverie fantastique.

Ce qui me plait particulièrement dans "Maison de jour...", son troisième roman, c'est sa fraîcheur, le naturel qui s'en dégage par rapport à son roman ultérieur "Les Pérégrins", plus mature, plus construit, plus reconnu aussi, mais qui, bien que construit sur un même modèle d'enchevêtrement d'histoires et réflexions subtilement liées les unes aux autres, dégage une énergie un peu moins spontanée.

Peu importe l'histoire, d'ailleurs irracontable, et dans laquelle j'ai à peine reconnu ce qu'en dit la quatrième de couverture: l'essentiel est dans le plaisir de lecture savouré chaque soir, tantôt auprès de la vieille et sage Martha qui tisse patiemment des perruques en été et hiberne en hiver, tantôt en immersion dans la vie d'une sainte à barbe, dans l'histoire d'un couple qui périclite, ou encore juchée comme ce cadavre sur la montagne à la frontière tchèque. Une expérience dont l'on ressort à la fois plus léger et plus riche.

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