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3.89/5 (sur 1978 notes)

Nationalité : Pologne
Né(e) à : Sulechow , le 29/01/1962
Biographie :

Olga Nawoja Tokarczuk est une romancière et essayiste.

Elle étudie la psychologie à l'Université de Varsovie. Durant ses études, elle travaille, bénévolement, avec des personnes souffrant de troubles mentaux. Après avoir terminé ses études, elle devient psychothérapeute à Wałbrzych.
Adolescente, c'est d'abord la poésie qui l'attire. Elle fait son entrée en littérature en 1979 avec un recueil de poésie publié sous le pseudonyme de Natasza Borodin. Après un long silence, elle publie le roman "Podróż ludzi Księgi" (Voyage des gens du Livre) (1993) bien accueilli par la critique. Cette œuvre est en quelque sorte une parabole moderne : la quête ratée d'un Livre mystérieux et le grand amour que vivent les deux personnages principaux. Son premier succès est "Dieu, le temps, les hommes et les anges" ("Prawiek i inne czasy", 1996). Un village mythique, situé prétendument au centre de la Pologne, constitue le microcosme archétypique où se rassemblent toutes les joies et les peines connues de l'homme. À partir de 1997, elle se consacre entièrement à l’écriture. Son roman suivant, "Maison de jour, maison de nuit" ("Dom dzienny, dom nocny", 1998), change de genre et de ton. Un petit recueil de prose contenant trois récits, "Szafa" ("L'Armoire et autres nouvelles") est bel et bien paru en 1997, mais il faudra attendre 2001 et la publication de "Jeu sur tambours et tambourins" ("Gra na wielu bębenkach") pour admirer son talent en tant qu'auteure de nouvelles. En 2004, elle publie un recueil de nouvelles sous le titre "Récits ultimes" ("Ostatnie historie"). Son roman "Les Pérégrins" ("Bieguni", 2007) reçoit le prix Nike en 2008 et le prix international Booker en 2018. "Sur les ossements des morts" ("Prowadź swój pług przez kości umarłych", 2009), est adapté pour le cinéma par la réalisatrice Agnieszka Holland sous le titre "Tableau de chasse" ("Pokot") en 2017. Elle est également co-autrice du scénario. Le film reçoit le Prix Alfred-Bauer lors de la Berlinale 2017 et est sélectionné pour l'Oscar du meilleur film international en 2018. Après dix ans de recherche, elle publie "Les Livres de Jakób" ("Księgi Jakubowe", 2014) qui reçoit le Prix Nike 2015. En 2019, elle a obtenu le prix Nobel de littérature 2018 pour "une imagination narrative qui, avec une passion encyclopédique, représente le franchissement des frontières".
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Source : http://www.culture.pl/fr
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Avec Catherine Cusset, Lydie Salvayre, Grégory le Floch & Jakuta Alikavazovic Animé par Olivia Gesbert, rédactrice en chef de la NRF Quatre critiques de la Nouvelle Revue Française, la prestigieuse revue littéraire de Gallimard, discutent ensemble de livres récemment parus. Libres de les avoir aimés ou pas aimés, ces écrivains, que vous connaissez à travers leurs livres, se retrouvent sur la scène de la Maison de la Poésie pour partager avec vous une expérience de lecteurs, leurs enthousiasmes ou leurs réserves, mais aussi un point de vue sur la littérature d'aujourd'hui. Comment un livre rencontre-t-il son époque ? Dans quelle histoire littéraire s'inscrit-il ? Cette lecture les a-t-elle transformés ? Ont-ils été touchés, convaincus par le style et les partis pris esthétiques de l'auteur ? Et vous ? Au cours de cette soirée il devrait être question de Triste tigre de Neige Sinno (P.O.L.) ; American Mother de Colum McCann (Belfond), le murmure de Christian Bobin (Gallimard) ; le banquet des Empouses de Olga Tokarczuk (Noir sur Blanc). À lire – Catherine Cusset, La définition du bonheur, Gallimard, 2021. Lydie Salvayre, Depuis toujours nous aimons les dimanches, le Seuil, 2024. Grégory le Floch, Éloge de la plage, Payot et Rivages, 2023. Jakuta Alikavazovic, Comme un ciel en nous, Coll. « Ma nuit au musée », Stock 2021. Lumière par Valérie Allouche Son par Adrien Vicherat Direction technique par Guillaume Parra Captation par Claire Jarlan

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Citations et extraits (631) Voir plus Ajouter une citation
La mobilité, la variabilité, le caractère illusoire de ce qu’il entreprend, voilà ce qui caractérise l’homme civilisé. Les barbares ne voyagent pas, ils ne font que cheminer d’un point vers un autre, pour un objet précis ou pour lancer une invasion.
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Je ne parvins à m’endormir qu’avec un somnifère qui me plongea à nouveau dans mon trou temporel bien-aimé, où mon corps et moi tombâmes comme dans un nid tapissé de duvet d’oiseaux. Depuis que ma maladie s’était déclarée, je m’entraînais ainsi chaque nuit à l’inexistence.
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Cependant, ne croyez pas, mon frère, que je ne ferais que lire. J’aimerais me rendre utile, et je sais que votre ordre, les réformateurs de Dieu, c’est précisément ce qu’il me faut. Je voudrais améliorer le monde, y réparer tout ce qui est mauvais…
Le religieux se leva, et coupa Isidor au milieu de sa phrase :
—Réparer le monde, dis-tu. C’est très intéressant, mais irréaliste. Le monde ne saurait être amélioré ni rendu pire. Il doit rester tel qu’il est.
—Mais pourtant, vous vous êtes appelés « réformateurs ».
—Ah, tu as mal compris, mon garçon. Nous n’avons pas l’intention de réformer le monde. Nous réformons Dieu.
Un silence passa.
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Dans le monde idéal de Lukas, tout a sa place, et il est plus particulièrement sensible à la place dévolue aux femmes. Selon lui, ce sont elles qui, en raison de leur biologie débridée, leur proximité inquiétante avec la nature, sont l’élément qui déstabilise l’ordre social. Oui, elles devraient être totalement confinées dans la sphère privée, de manière qu’elles ne soient plus une menace pour l’ordre du monde.
Quand il marche dans la rue, Longin Lukas est dérangé par les chapeaux des femmes, il renâcle alors, irrité par cette esthétique ostentatoire qu’il compare à l’exhibition des organes sexuels chez les chimpanzés ou d’autres singes. Au café, il est dérangé par leur jacasserie aiguë. Ces endroits devraient leur être interdits.
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L’âge venant, beaucoup d’hommes souffrent d’une sorte de déficit, que j’appelle « autisme testostéronien ». Il se manifeste par une atrophie progressive de l’intelligence dite sociale et de la capacité à communiquer, et cela handicape également l’expression de la pensée. Atteint de ce mal, l’homme devient taciturne et semble plongé dans sa rêverie. Il éprouve un attrait particulier pour toutes sortes d’appareils et de mécanismes. Il s’intéresse à la Seconde Guerre mondiale et aux biographies de gens célèbres, politiciens et criminels en tête. Son aptitude à lire un roman disparaît peu à peu, étant entendu que l’autisme dû à la testostérone perturbe la perception psychologique des personnages.
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Je travaillais dans une école [...] Je m'étais toujours efforcée de capter toute l'attention des enfants afin qu'ils se souviennent des choses importantes, non par peur de récolter une mauvaise note, mais par passion et curiosité.

p. 133
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Quand il se promène sur le cours, il donne l’impression de se frayer un passage, avec les pieds comme retenus, qui semblent avoir à surmonter une résistance inopinée de l’air. Ainsi se meuvent les personnes qui, pour être nées avec un manque d’assurance, à force d’un travail soutenu, ne se sont pas moins forgé la certitude d’être exceptionnelles et d’une immense valeur.
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Je suis à présent à un âge et dans un état de santé tel que je devrais penser à me laver soigneusement les pieds avant d’aller me coucher, au cas où une ambulance viendrait me chercher en pleine nuit.
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Lorsqu'on regarde certaines personnes, notre gorge se noue et nos yeux se voilent de larmes d'émotion. Ces personnes-là donnent l'impression d'avoir su préserver en elles le souvenir de notre ancienne innocence comme si elles relevaient d'un égarement de la nature et qu'elles avaient, dans une certaine mesure, échappé à la Chute. Peut-être sont-elles des messagers, à l'instar de ces serviteurs qui, retrouvant leur prince égaré, incapable de se rappeler qui il est, lui montrent une robe d'apparat qu'il portait dans son pays et lui font ainsi comprendre qu'il est temps de reprendre le chemin de la maison (p. 136).
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Peu après, une chaussure gauche y apparaît. Marron, d’un cuir qui a connu des temps meilleurs, elle est aussitôt rejointe par une autre, la droite. Celle-là semble encore plus fatiguée : elle a le bout râpé et sa tige montre des mouchetures décolorées. Les deux chaussures demeurent un instant indécises, mais la gauche finit par avancer. Son mouvement découvre brièvement une chaussette en coton noir sous la jambe du pantalon. Le noir se répète avec les pans ouverts du manteau en loden, car la journée est chaude. Une main fluette, blême, exsangue porte une valise en cuir marron dont le poids fait gonfler les veines du bras qui remontent jusqu’à leur origine dans les profondeurs de la manche. Sous le manteau, par intermittence, apparaît une veste en flanelle de piètre qualité, froissée au cours du long voyage. Rognures du monde, des petits points clairs d’une vague saleté la parsèment. Le col blanc de la chemise, de ceux que l’on fixe par de minuscules boutons, a dû être changé tout à fait récemment car sa blancheur est plus affirmée que celle de la chemise et contraste avec le teint terreux du visage. Les yeux clairs, aux cils et aux sourcils pâles, ont quelque chose de maladif. Sur le fond du ciel intensément rouge au couchant, dans ces montagnes mélancoliques, la silhouette dans son ensemble donne l’impression inquiétante d’arriver de l’au-delà.
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Il était une fois un malheureux matou, maltraité par ses maîtres, qui se prenait sans arrêt des coups de fou.....

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