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Critique de Marylou26


Longtemps j'ai eu envie de lire ce chef-d'oeuvre de la littérature russe, sans jamais oser l'aborder. Je l'ai entrepris dans le contexte du segment « Mission impossible » de l'émission de Radio-Canada: Plus on est de fous plus on lit, où nous sommes invités pour la seconde fois - la première portait sur Ulysse de James Joyce - à une lecture collective en compagnie d'un(e) coach - ici Ludmila Proujanskaïa -, qui prodigue des conseils pour faciliter la lecture, et de trois artistes, qui font part de leur expérience. J'avais plusieurs appréhensions: le nombre de personnages (plus de cinq cents), un sujet historique que je ne connais pas (la campagne napoléonienne), le nombre de pages (un peu plus de deux milles en version Folio) et les noms russes qui me semblaient venir en nombre de trois et impossibles à retenir. Deux conseils ont été particulièrement aidant. D'abord, qu'il y a en fait trois personnages principaux (le prince André Bolkonsky, Pierre Bézoukhov et Natacha Rostov) et que les autres gravitent autour d'eux; ensuite, que le patronyme est le prénom du père que se rappelle la personne qui vous rencontre. Armée de ces repères, (et de l'organigramme fourni par l'émission), j'ai pu faire une expérience de lecture que je ne suis pas près d'oublier. Tolstoï, qui ne s'attarde pas sur la description de ses personnages, les met en action de telle sorte que j'ai souvent eu l'impression d'être à côté des personnages et de les suivre, galopant aux côtés d'un aide de camp allant transmettre des ordres, ou assise dans un salon, m'intéressant aux conversations. Je craignais quelque peu les scènes de guerre, tout aussi intéressantes finalement que les tractations d'une noblesse sur son déclin. On n'entre pas dans un tel univers sans y trouver quelques longueurs, et j'ai moins apprécié les envolées théoriques de Tolstoï, lorsqu'il s'emploie à démontrer sa thèse de la causalité, allant jusqu'à se répéter. Je sentais confusément, en lisant le roman, qu'il y aurait un avant et un après Guerre et Paix. Je le sens encore, tout en n'ayant pas encore le recul nécessaire pour en saisir toute la portée, si ce n'est que la littérature russe est maintenant sans appréhension à ma portée.
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