AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de Laureneb


Aucune empathie possible pour le personnage d'Eugène qui ne voit égoïstement dans les femmes - la sienne ou les autres - que des corps pour assouvir ses pulsions physiques, sans jamais s'interroger sur leur consentement et leur propre désir. Il ne pense qu'à lui, opposant la pâle et frêle Lise, qu'il aime parce qu'elle le considère comme un Dieu et le vénère, à la plantureuse Stepanida, au jupon rouge qui montre ses chevilles - associée ainsi à l'érotisme. L'opposition est renforcée par la différence de classe, la femme du propriétaire qui sert le thé et reste à la maison, la paysanne en pleine santé qui travaille dans les champs mais qui ne pense pas, qui est presque un animal - ses pensées ne nous sont pas révélées, on ne sait pas si elle-même consent aux "besoins physiques" d'Eugène ou si elle ne le fait que pour l'argent. Et pour triompher froidement de cette dualité et de ses remords - qui sont plus une obsession physique que des souffrances morales me semble-t-il, Eugène ne pense qu'à une alternative qu'il expose comme un argument logique : tuer l'une ou l'autre - même s'il choisit finalement une autre solution.
Non, aucune empathie possible donc pour un homme projetant d'assassiner une femme...
Cependant, quelques passages bien intéressants sur l'entretien et la modernisation de la propriété notamment, et un rythme d'écriture qui emporte rapidement.
Commenter  J’apprécie          61



Ont apprécié cette critique (6)voir plus




{* *}