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Critique de Lencreuse


Du fin fond de sa prison, Jasper Dean évoque son père, Martin. Un homme qu'il a aimé, détesté, voulu fuir, épaulé, évité, accompagné jusqu'au dernier souffle. Philosophe et misanthrope, Martin Dean n'a eu de cesse d'échapper au poids encombrant de son frère Terry, bandit de grand chemin, devenu véritable légende en Australie. Comment faire savoir au monde qu'un génie sommeille en Martin Dean quand le seul intérêt qu'on lui trouve est sa proche parenté avec le grand Terry ? Martin tente, Jasper aussi, mais inexorablement l'ombre de Terry semble planer sur leurs destins, les empêchant de vivre complètement.
On pourrait en dire encore et encore tant ce livre est riche et dense. Et pourtant point n'est besoin d'en faire un résumé détaillé tant il ne pourrait jamais exprimer la force et l'ingéniosité que recèlent le roman de Steve Toltz. Un livre aux allures de saga familiale qui aborde le lien père-fils, le poids de la famille, l'absurdité des héros que se créent parfois nos sociétés, le rapport à l'argent, aux femmes, la vie, la mort, l'amour, le désamour aussi. Un livre empreint de philosophie, celle flamboyante de Martin Dean, un génie méconnu décidément né sous une bien mauvaise étoile. Dans Une partie du tout, il y a du John Fante, du Brady Udall, un peu de ces écrivains que j'affectionne pour leur capacité à inventer les histoires, à créer des personnages fascinants, à imaginer d'incroyables destinées. Et dans ce tourbillon qui nous mène de l'Australie à la Thaïlande en passant par Paris, il y a surtout une terrible et belle histoire d'amour. Celle d'un fils pour son père, même si Jasper met du temps à le comprendre. Celle d'un père pour son fils, même si Martin a du mal à l'exprimer.

Lien : http://lencreuse.over-blog.com
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