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Critique de michfred


Sur le Sinaï, Moïse reçut de Dieu les Tables de la Loi: des écrits, des signes , interdisant entre autres, Sa représentation par l'image. Sur le Tabor, l'homme Jésus révéla à trois de ses disciples son image divine.

L'Ancien Testament avait institué un monde de signes quand le Nouveau clamait la toute-puissance de l"image.

Dans ce monde de signes et d'images, de paroles et d'icones, coincé entre la logosphère, où règnent la parole et le signe, et l'iconosphère, où flamboie la toute-puissance de l'image, où est la place du critique, se demande Tournier?

A travers plusieurs articles un peu "prétextes" parfois, consacrés à des artistes contemporains qu'il aime, il tente d'interroger la part de l'abstrait -et donc du signe-, et celle du figuratif -et donc de l'image- , dans son admiration artistique.

Les considérations de Tournier sont souvent érudites, brillantes, originales: on retrouve le grand "mythophile", le forgeur de mythe ( le mythourgue?) que nous aimons dans ses romans.

Un seul reproche- et de taille-: pas d'illustrations dans l'édition de poche que j'ai lue! A l'exception de Kandinsky, Klein, Doutreleau et Magnelli, peu d'entre eux m'étaient connus...et, pour le coup, j'aurais bien eu besoin de l'image pour apprécier la pertinence du signe...

"Nobody's perfect!" comme disait, dans Some like it hot, devant Jack Lemmon enlevant sa perruque de femme, son milliardaire amoureux, décidément plus sensible à l'image qu'au signe...
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