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Critique de Ambages


« Combien de fois avons-nous fait l'amour ensemble pour la dernière fois ? Je ne sais pas, souvent. »

Une secousse tellurique liant définitivement deux êtres dans la dissolution. La force des éléments naturels, la déchirure d'un couple, une explosion de matière présentée sous différentes formes.
C'est exactement ce que j'ai ressenti au travers du style d'écriture. Un effet amplifiant cette dissolution avec ces robes de voiles qui s'enroule autour du corps de Marie, ces crêpes aériens emmêlés autour des corps qui s'abandonnent. Ça oscille, ça vibre, ça vacille, ça tremble... « un grondement de détresse de la matière » pour mieux faire ressentir celles de ces êtres.. Bluffée par l'écriture.

Et ce visage de Marie dans la bouche du narrateur, magnifié par les mots colorés et cristallins de Toussaint pour exprimer la souffrance sous la lumière des néons qui recouvraient « les murs d'un halo de clarté rouge indécise qui faisait briller sur le visage de Marie de pures larmes infrarouges, translucides et abstraites. »

Très beau. Très triste. Très touchée.

« Les larmes coulaient de façon irrépressible sur les joues de Marie, avec la nécessité d'un phénomène naturel, comme monte une marée ou survient une pluie fine, et elle ne faisait rien pur les retenir, elle les laissait couler sur ses joues, les affichait, sans ostentation, ni pudeur. »

Tokyo – Kyoto : je confond ces villes, un simple petit changement dans le placement des lettres, une infime différence et pourtant... Un passé qui ressurgit, un train de nuit, un narrateur qui fuit.
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