Citations sur Tracts, n°41 : Croire en Dieu. Pourquoi ? (8)
Le modèle créationniste, avec son dieu unique créateur du ciel et de la terre, se heurte à bien des difficultés, on l'a vu. Le modèle panthéiste, l'idée que le Divin, c'est l'ensemble du réel, qu''il y a une sorte d'univers-conscience, colle beaucoup mieux avec la physique moderne et la théorie quantique. De ce point de vue, la religion la moins incompatible avec ces constructions théoriques, c'est l'hindouisme, dans lequel la divinité se confond avec la matière. [...]
Ou bien : Dieu est en cours de construction. C'est le développement de la conscience et de la connaissance qui finira par engendrer l'Esprit absolu.
En fait, ce qui frappe chez la majorité des croyants, c'est à quel point ils évitent de se poser des questions sur un sujet aussi important que Dieu.
Une objection écrasante me vient à l’esprit : il y avait infiniment peu de chances pour que, à partir du big bang, Nabilla Benattia finisse par voir le jour. Pourtant, sa seule existence peut constituer une preuve contre l’existence de Dieu.
Chacun doit être libre de décider, dans son âme et conscience, s’il croit, et à quoi il croit, ou s’il ne croit pas, ou s’il doute. Donc, aucune société, aucune famille, aucun pays ne devrait imposer à l’ensemble de ses membres une croyance et les prescriptions vestimentaires, alimentaires ou autres, qui l’accompagnent.
Dieu se préoccupe de l’habillement des femmes, de leurs cheveux, du système pileux des hommes et de leur prépuce, du menu qui figure aux repas, de ce qu’on a le droit de manger et de boire ou pas, et quand.
Finalement, bien peu de croyants se préoccupent du fait que ce à quoi ils croient soit un peu crédible, que leur dieu ait des chances d’exister, que leur foi tienne le coup face aux progrès de la connaissance scientifique, ou simplement de la logique et du raisonnement. Dieu a d’autres fonctions : cimenter la communauté, donner de l’espoir, donner des règles.
Le big bang n’exclut pas un dieu créateur. Mais il ne l’impose pas non plus. Qu’il y ait un dieu est une possibilité, en aucun cas une nécessité.
Qu’est ce qui vaut mieux : l’enfant qui fait ses devoirs parce qu’on lui a promis une Playstation s’il travaillait, ou l’enfant qui fait ses devoirs parce qu’il pense, tout simplement, que c’est bien de travailler, de progresser, de savoir ? L’athée qui agit bien alors qu’il n’attend rien en retour est plus moral que le croyant qui espère la rétribution divine.