Heidi jeune fille

Ce samedi 8 mai 2021, j'ai commencé mon week-end par la relecture du troisième tome de la série Heidi, inspiré de l'oeuvre originale de Johanna Spyri : Heidi, jeune fille, de Charles Tritten, cette fois-ci. Cette suite, qui était mon livre préféré de la saga dans mon enfance, ne l'est plus aujourd'hui. Je suis bien trop nostalgique. Pourquoi diable cherche-t-on tellement à grandir ? Ciel, on y arrive généralement bien assez vite. Heidi grandit, développe un réel talent pour les arts et quitte momentanément les Alpes pour entrer au pensionnat. Elle, si indépendante et libre, découvre les interdictions et les restrictions. Elle a du mal à s'y faire, moi aussi maintenant. Pierre n'est plus chevrier, le grand-père de l'Alpe a vraiment vieilli. Les temps changent, les ellipses cruelles du roman tombent comme des couperets. On sent la fin d'une ère tant chérie, qui annonce pourtant un nouveau commencement. Ce roman est une transition, cruelle mais nécessaire. Heidi grandit, elle devient institutrice et s'établit à Dörfli, prend sous son aile un jeune garçon dont elle protège le coeur d'enfant, lui permettant ainsi de s'épanouir dans ses premiers contacts avec le monde des adultes. Et adulte, justement, Heidi le devient, mais elle a su conserver le plus important : son âme d'enfant, sa nature indépendante et libre, son instinct et sa manière d'agir à contre-courant. L'Alpe n'est jamais très loin, et le retour d'un être cher qu'on n'espérait plus nous conduit sereinement vers le tome suivant : Heidi et ses enfants.