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Critique de DOMS


DOMS
04 novembre 2014
Olivier Truc a remporté de nombreux prix avec son roman précédent, le Dernier Lapon. Il nous a alors fait découvrir la Norvège, et en particulier l'extrême nord de la Laponie, au bord de la mer de Barents. Ses héros récurrents, le policier Klemet et sa coéquipière Nina, travaillent pour la police des rennes.
Le décor est planté. C'est la fin de la nuit polaire. Dans le détroit du Loup, un passage vers l'ile de Kvaløya, la migration des rennes va commencer. Les natifs de l'Ile sont les Sami, ils sont depuis toujours éleveurs de ces troupeaux de rennes qui pâturent au rythme des saisons et de la transhumance sur les terres ancestrales. Lors du passage du détroit du Loup, un jeune berger meurt noyé. La police des rennes va alors enquêter sur cette mort à priori totalement accidentelle. Surviennent d'autres morts, d'autres incidents, qui vont poser de nombreuses questions. Ainsi, tout est rapidement beaucoup plus complexe qu'il n'y parait.
L'industrie pétrolière est florissante dans cette région du nord de la Norvège, malgré la complexité de l'exploitation dans ces fonds aux eaux sombres et glacées. Au fil des ans, de nombreux plongeurs ont été employés par les multinationales pétrolières ou gazières, avec plus ou moins de respect pour les normes indispensables au maintien de leur santé et pour leur survie. Les incidents se répètent, les différents services de police sont sur les dents. L'appât du gain, le non-respect des traditions, le monde qui évolue, pas toujours pour le bien de tous, vont être la trame du roman. Mais cependant le rythme est parfois trop lent, aussi glacé que les eaux qui entourent les tribus Sami, aussi secret que les légendes, aussi complexe que les malversations et les entourloupes des industriels et des élus.
Il est fascinant de voir se tisser les fils de cette intrigue, de découvrir la relation avec le passé de certains personnages, là d'où va émerger cette histoire qui trouve ses ramifications dans le présent. Mettre en parallèle ces deux « civilisations », les tribus aux habitudes ancestrales et les industriels peu scrupuleux, le respect des traditions et les intrigues financières, sont des éléments intéressants du roman.
J'ai découvert des peuples et des coutumes que je connais très mal. Même si parfois on parle de la Laponie et des étés polaires, dans ce roman émerge également toute la difficulté à vivre sous des latitudes aussi éprouvantes pour les organismes. Ces journées de 18h, comme l'auteur les inscrits si bien en exergue de ses chapitres, apportent un poids supplémentaire aux évènements, les rendent oppressants, ces nuits sans soleil, mais où la lumière constante ne permet pas de vivre et de dormir normalement. Les personnages sont un peu trop nombreux à mon goût, on s'y perd parfois sans que cela ajoute vraiment à l'intrigue. C'est peut-être un peu long, mais c'est malgré tout un roman attachant.

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