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Critique de Denis_76


Roman écrit en 2003, d'anticipation glaçant.
Paris, 2020, le TGV en partance pour Clifford Estates, affiché comme luxueux ensemble pour retraités en Chine, va partir. Les personnes munies d'un billet spécial sont priées de monter dans le train.
Les entrepreneurs de ce système sont sûrs de leur coup : ces vieux anciens nouveaux riches ont investi dans toutes les bulles financières depuis 1980 ; pourquoi pas celle-là ?
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Dans ce roman d'anticipation, on ne déporte pas les vieux vers les EHPAD, mais carrément, on les délocalise à l'étranger où la vie est moins chère, puisque, ruinés par les « bulles financières » qui explosent, ils ne rapportent plus rien, et comme, égoïstement, ces nombreux baby-boomers de l'après-guerre n'ont pas fait d'enfants, personne ne peut payer leur retraite !
Comme Michel Houellebecq qui met un président musulman à la tête du pays, Jean-Michel Truong fait venir des cohortes d'asiates pour remplacer les travailleurs européens trop peu nombreux.
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Dans la réalité, beaucoup de vieux Allemands sont en Espagne, mais au moins, ils profitent de la vie ; ce train de déportation ne rappelle-t-il pas d'anciens horribles souvenirs ?
Heureusement, en 2020, on n'en est pas encore là, mais le problème des retraites est bien d'actualité, avec les crises diverses et le virus : nous sommes en surconsommation, François de Closets a déjà poussé un cri d'alarme en 1980, et la planète va mal à cause de nous…
Jean-Michel Truong, professeur d'Université à Strasbourg, pose ici un vrai problème, et s'il donne une solution extrême, c'est pour nous alerter.
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Ma solution à ce problème de société consiste à ralentir !
Ralentir boulot-métro-dodo ;
Ralentir la surconsommation et les déchets à ne plus savoir qu'en faire ;
Ralentir les transports à tout va ;
On ralentira le stress ;
Etc… Si on devient la 30 è puissance mondiale, où est le problème ? Des petites puissances ne se font pas envahir, de nos jours.
Nous avons bien vu, lors du confinement, les effets positifs du « rester chez soi » et du « ralentir ».
Revenir aux valeurs fondamentales : l'éthique, la relocalisation, la Terre, la Terre, la Terre, les paysans : à bas les intermédiaires qui se font un pognon de dingue sur le dos des agriculteurs et des consommateurs !
Voilà mon point de vue, il est basé sur l'excellent ouvrage d'Henri Vincenot : « La billebaude » :
En 1920, complétés par les artisans, les paysans étaient à 90% autonomes, chevaux, labours, vaches, lait, cochons, simples.... et les grand-mères au foyer gardaient et éduquaient les petits : pas besoin de crèches ni d'EHPAD, pas de délocalisation des vieux, on les gardait avec nous. Pas besoin d'essence ni d'ordinateurs, les enfants jouaient dans la nature, et se formaient en aidant leurs parents, peu de trains.
Redevenons tous paysans ou artisans, j'ai fait ça deux étés, j'étais enchanté : )
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