Marina Tsvetaïeva, danseuse d'âme
Alors exilée sur le sol français,
Marina Tsvetaïeva écrit les trois nouvelles qui constituent ce recueil.
A la lecture de ces courts récits, on découvre une prose résolument poétique. Comment pouvait-il en être autrement ? Après tout, l'autrice sait qui elle est : une « danseuse d'âme ». Les lecteurs assidus de sa poésie ne pourront être déconcertés face à ces écrits : l'incandescence et l'absolutisme y restent palpables.
Dans la nouvelle phare de ce recueil, intitulée le Diable, on se plonge dans la jeunesse troublée de l'autrice. Alors qu'elle n'était qu'une enfant, elle commence à se lier à celui qui occupe la chambre de sa soeur : le diable. Libre et malicieuse, l'autrice s'éprend de cet être qu'elle devrait craindre.
Une mystérieuse relation en clair-obscur, faite de complicité et de compréhension mutuelle, se construit entre eux. La plume de l'autrice est mélodieuse et piquante, une incroyable découverte.
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