Sarah a lu et l'homme est là. Janvier, je vais l'appeler Janvier, mais qu'est-ce-que ça change ? Elle rit, et pleure, et rit encore pour cesser de pleurer, déchire la peau de ses doigts à belles dents. Son cœur va s'arrêter de battre d'un instant à l'autre, la peur grandit, la folie guette. Sarah s'effondre sur la table, sa tête va éclater, elle l'a tient à deux mains, elle la lâche et elle tombe, roule sur le lino, Bon débarras, du coin de l'œil elle le voit, maintenant il s'appelle Janvier, il est là et c'est tout."
*Jeune femme médiocre sous tous rapports, prise dans la masse, invisible, étouffée, ne manquant à personne et ne se suffisant pas à elle-même, cherche sentiment d’être pour liaison vitale. Ecrire cerveau qui transmettra.
*Marié, père de famille, une belle situation, le bonheur à fleur de peau, le vœu de tous les hommes. Mais sous l’ilôt serein qu’il présente à son entourage, avec plage, palmiers, ciel bleu et buffet à volonté, à fleur d’eau, il y a le mensonge.
*Mais être, en définitive, ça n’a guère d’intérêt. Encore faut-il que les autres s’en avisent. Qu’ils entérinent votre existence, dans les règles ternes de l’art du quotidien.
"(...) les risques de la vie : aimer et être aimée ; finalement, c'est tout ce qui importe, et tout ce qui fait mal."
"Il faudrait trouver un expédient pour ne plus penser et cesser, en tout cas, d'attendre que quelque chose arrive".
"Si l'on ignore quelque chose de gênant pendant assez longtemps, en général l'objet du trouble disparaît. Une fatigue persistante, un bouton de fièvre, un homme trop pressant (...)"
Je n'ai pas été assez vigilant. Un auteur se doit pourtant de rester dans l'angle mort. Un léger glissement, et puis je me suis révélé à mon personnage. Et Sarah n'a plus vu que moi.