Il fait chaud, très chaud même... le soleil plombe et assèche... pas un nuage, même pas un promesse que bientôt le ciel se chargera et fera tomber quelques gouttes, juste quelques gouttes. L'album s'ouvre sur une équipe de natation forcée de s'entraîner sur le sol, parce qu'interdiction de remplir la piscine... L'eau, ce précieux, ils se doivent d'en contrôler l'utilisation. Sur la piste de course, une jeune fille tombe... Chimani perd connaissance et s'envole dans un village où la pluie tombe toujours... Joie ! de l'eau, enfin... elle y est bien, comme chez elle, dans son élément. Elle fera la connaissance de Sumio, petit garçon intrépide, qui plonge et nage, toujours, plus loin, plus profondément...
À chacun de ses réveils de ce rêve étrange, avec en tête ce souvenir qui l'habite, elle n'a qu'un souhait, y retourner... Seulement, voilà, lorsqu'elle raconte à sa mère ses impressions de cet endroit, cette dernière se braque... Mais quel est donc ce lieu qui semble éveiller tant d'émotions chez sa mère... Elle tente de trouver une réponse chez sa grand-mère... qui lui racontera alors l'histoire de ce village, intiment liée à l'histoire de la famille.
Un très bel album, tendre, délicat, fantastique et mystérieux... Quelques planches sont en couleur, pour marquer une pause de ce noir et blanc qui bouleverse. Je suis contente d'avoir suivi les conseils de quelques Booktubers et d'avoir déjà en ma possession le tome 2 de ce manga... Je conseille vraiment cette lecture aux amoureux d'histoire de fantômes et de secrets de famille... mais surtout je le conseille, ne serait-ce que pour l'objet livre, qui se suffit à lui-même...
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Un manga d'une infinie tristesse, d'une infinie douceur, d'une infinie beauté
L'eau est toujours présente, parfois angoissante, toujours apaisante. Les chaudes pluies d'été reposantes, l'eau fraîche d'une rivière, une cascade enivrante, un trou d'eau mystérieux et attirant.
Le dessin en mi-teinte est vaporeux à mille lieues de la ligne claire. Les détails des planches suggèrent constamment cette douceur nonchalante comme cette paire d'espadrilles qui sèche sous la pluie. Des cadrages décalés qui laissent place à l'imagination.
De longs plans-séquence, mais oui !
L'ambigüité entre rêve et réalité est bien servie par des sortes de flash-back dans lesquels nous avons l'impression de vivre deux fois la même scène mais légèrement décalée.
Nous voilà donc replongé dans ces mangas oniriques tels ceux de Jirô Taniguchi qui me sont si chers.
Il y a certes une histoire, des esprits, des drames mais, finalement, c'est plus l'impression globale qui m'a ému.
Une grande réussite, tant par l'histoire que par le montage des plans et par le dessin.
J'ai hâte vraiment d'être au printemps pour que sorte le volume 2.
Petit résumé si ça vous tente :
Chimani accablée de chaleur rêve ou délire. Elle va rencontrer Sumio, jeune garçon qui plonge dans un bassin naturel où se jette une cascade. Sumio plonge et remonte un orbe de dragon.
Il ramène Chimani chez son vieux père. L'impression est étrange. Les lieux semblent familiers à Chimani ; les visages aussi.
Revenue à elle-même, Chimani n'aura de cesse de vouloir rejoindre Sumio dans son monde rafraîchissant et serein.
Elle va conter ses rêves à sa grand-mère Kioko, la plongeant elle-même dans une rêverie et dans son propre passé.
Comment cela est-il possible ?
Sumio est l'esprit du grand frère de la mère de Chimani, son oncle, donc. Décédé enfant alors qu'il plongeait près de cette si belle cascade, attiré par une grotte au fond de l'eau.
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Underwater, c'est un conte, empreint de tristesse et de nostalgie. Deux enfants proches par le rêve se rencontrent. Elle, c'est Chinami, elle vit dans une ville, dans un monde où la société a construit tant et plus, au point d'assécher la vie, les rivières et bien sûr les piscines. Lui, c'est Sumio, il vit dans un petit village perdu entre monts et rivière, quelques habitants y vivent de la pêche et de l'agriculture c'est un temps reculé ou les étangs, les rivières étaient lieu de baignades.
Dans le monde de Chinami, il fait chaud et l'eau est une denrée rare, dans le monde de Sumio, il pleut, l'eau coule à flots. L'un est au présent et l'autre semble bien au passé.
Dans ce 1er tome, l'auteur nous met en condition et pour cela il va nous présenter toutes les situations d'arrachement et parfois de retrouvailles, l'arrachement à un être que l'on aime, l'arrachement d'un enfant, l'arrachement à sa terre, à son pays et surtout à ses racines.
C'est conté, comme ces films ou un des enfants entre dans le conte. Cela se fait en douceur Chinami, s'endort et elle entre dans la vie de Sumio.
Alors bien sûr, elle adore, car chez Sumio, il fait doux, la rivière est abondante, il y a même une cascade où l'on peut se baigner. Mais, voilà, le monde de Sumio existe-t-il vraiment ou a-t-il existé.
Tout est dit avec douceur et subtilité. L'amour, du couple, des parents, des enfants et des amies aussi et la peine des départs, de la séparation, l'arrachement à ceux qu'on aime, pas seulement les êtres, mais aussi l'arrachement avec la terre sur laquelle on vivait en symbiose avec toutes choses.
Et dans ce 1er tome, on réalise à quel point c'est terrible de vouloir s'obliger à oublier le lieu où on a grandi. Lorsqu'on est déraciné et qu'aucun retour n'est possible, oui on tente d'oublier ses racines pour mieux se reconstruire. Mais est-ce vraiment possible ce 1er tome semble nous affirmer que quoiqu'il arrive, le passé trouve toujours un moyen de remonter à la surface.
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Je vais faire court : c'est une histoire d'une grande douceur, qui émeut et bouleverse. A la fin de la lecture du premier tome, je suis restée comme abasourdie ; j'avais besoin de reprendre pied dans ma réalité. Pourtant, j'avais très envie de lire la suite... Finalement, j'ai lu le second tome le lendemain, et c'est un peu comme si le barrage avait ouvert les vannes, puisque j'ai eu les larmes aux yeux (sinon davantage) à de multiples reprises.
Le récit entremêle réalité et onirisme, passé et présent, autour d'une histoire de famille marquée par le deuil. Entre sécheresse et canicule (le thème de l'eau est le fil conducteur), voguant de lieux en souvenirs, nous découvrons les forces et les fragilités des êtres humains.
Vraiment, l'ensemble a quelque chose de lancinant, à l'instar de Sumio et de ce village que personne ne peut oublier.
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Lors d'un été aride au Japon, la population subie des restrictions d'eau. Chinami, adolescente pratiquant la natation, s'évanouit lors d'un entraînement d'athlétisme. Pendant son évanouissement, elle découvre un village où il ne cesse de pleuvoir et y fait la rencontre d'un jeune garçon et de son père.
Sans le savoir elle va découvrir un pan de l'histoire de sa famille sans le savoir.
Un dessin pur, agréable et donnant de la légèreté à l'histoire et à ses personnages.
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Original ! Underwater m'a intrigué avec ses illustrations douces, épurées et pastel. A l'ouverture du gros manga de plus de 250 pages, j'ai été happé dans ce monde virevoltant de Chinami à l'école qui bascule dans un univers plus lent et rural. L'ambiance est totalement différente entre les 2 mondes et j'ai trouvé ça terriblement plaisant. Au fur et à mesure de la lecture, on se rend compte que les similarités des deux mondes cachent de terribles secrets de familles, teintés de légendes rurales. J'ai bien de la chance d'avoir déjà le second et dernier volume de ce diptyque alors je vais m'empresser d'aller le dévorer !
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Premier élément important de ce livre : son aspect. Couverture douce en relief avec un papier un peu de type "brut", superbes aquarelles, ... ce livre est déjà un régal pour les yeux et pour le toucher. le graphisme du dessin est doux, précis, assez réaliste mais sans surcharge. L'histoire nous emmène, entre temps présent, rêves réalistes et flash-back dans l'histoire d'une famille sur trois générations. Et sur l'histoire d'un village, entre empreinte du mythe, attachement au lieu et à la terre et vie pratique. Un très beau premier tome d'une série à priori courte, superbe tant par son aspect, son dessin et son récit.
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