Le deuxième tome est beaucoup plus intense. Comment vivre l'absence d'un être cher. Comment le vivre ensemble, à plusieurs, alors selon moi c'est impossible, la tristesse comme le bonheur se vit seule, je veux dire qu'il est difficile de partager sa peine comme il est difficile de partager son bonheur, je parle du bonheur intérieur, pas de la franche rigolade. L'auteur nous parle de ce qui est difficile de partager, ou de vivre à plusieurs, cette peine profonde que l'on ressent à la perte d'une personne chère et elle nous parle aussi de cette joie intense des retrouvailles.
Sumio, est seul dans son village, il s'ennuie, heureusement son père et Chinami vont venir lui rendre visite et rendre sa solitude moins intense.
Yuki Urushibara nous met dans la peau de Sumio, nous fait ressentir la peine de Sumio, mais voilà Sumio n'est plus là, c'est toute la beauté de ce conte, comment vivre ensemble la tristesse de l'absence de Sumio. Pour cela, il suffit d'entrer dans le conte et d'aller à la rencontre de Sumio.
N'est-ce pas ce que l'ont fait quand on ouvre un album photo et que l'on part à la recherche des absents, on les fait vivre en nous, et on peut être plusieurs à feuilleter l'album et à plusieurs redonner vie à une mère, un père, ou un frère que l'on a perdu ou que l'on n'a pas connus.
L'auteur, dans Underwater, va utiliser deux extrêmes, l'eau et la sècheresse pour rassembler le temps d'un instant, toutes les âmes d'un village autour d'une seule, pour faire vivre à nouveau
le village immergé.
Underwater est un conte, brillant d'humanité et d'amour.