Encore un petit livre trouvé dans une boîte à livres… mais pas par moi. Je l'ai piqué à mon amie, avec son accord.
Vous saviez que
Peter Ustinov avait écrit des romans ? Oui ? Ben moi non. Et il s'en sort bien, le bougre !
le désinformateur est une sorte de parodie de roman d'espionnage qui met en scène un agent de renseignement anglais spécialiste du Moyen-Orient à la retraite, et qui le vit mal. Trop d'oisiveté, trop de ressentiment envers le service qui a jeté son pion. Hilary Glasp – c'est son nom ou un de ses noms – profite d'un banal petit attentat pour mettre son grain de sel. Il va appeler ses contacts au Liban, les journaux, la police, mentir à tout le monde, construire toute une histoire qui va devenir « la vérité ». Un véritable mytho. Glasp retrouve ce goût de l'action, de faire prendre des vessies pour des lanternes à tout un chacun. le bon temps est de retour.
Mais la machinerie ne risque-t-elle pas de s'emballer ?
Peter Ustinov manie avec brio cet humour anglais égratigneur et sarcastique que j'aime beaucoup. Ça m'a rappelé
Alan Bennett. L'amertume du retraité qui aimerait prendre sa revanche, sa jouissance du fonctionnement de son petit plan passent impeccablement. Les services secrets plus ou moins efficaces, les espions qui se vendent au plus offrant, les terroristes énervés et menteurs. Tout le monde y passe et crée une atmosphère d'espionnage un peu risible qui glisse sur des roulements à billes.
J'ai bien apprécié quoi.
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