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Citations sur Les poèmes d'amour pour des premiers venus (31)

La Veillée brusque

C’est un bureau buvard, ni silencieux ni bavard, près d’un lit mordoré ou pliant.
C’est une beauté et déchirante et déchirée. Une beauté.
C’est un amour et malentendant et malentendu. Un amour.
L’air et le monde volés ou envolés. L’oubli.
— Était-ce donc nous ?
— Et le violet s’harmonise avec le jaune.
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Parfois les passants me sourient quand je souris pensant à toi !
C’est ma balade romanesque, ma balade qu’on fait ensemble !
Moi, vue du dos dans mon ciré, je suis une femme à demi,
Je suis une orange Jaffa, et je pends à ma clé de sol.
Un jour, passeras-tu par là ? Reconnais-moi, je suis ainsi !
Il bruine rue de la Tourelle… Tu seras l’homme de mon vers !
Tu ne m’écriras plus jamais… Je suis ta folle au bord de mer…
Suis-je la femme dans ton verre ? Oh, ce serait la mer à boire !
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J’étais une vieille sculpture,
La mousse a poussé sur mes hanches
Dans l’ombre de l’enclos tranquille.
Ô mon ange-déménageur,
Ô mon engrumeleur des nuages,
Le brodeur des meules de foin !
Tu déglues mes paupières closes,
Démêles les noeuds de ma tête,
Dégèles ma bouche agelaste !
Et grâce à toi, je me ranime,
Je suis une ange légumière
Dans une cuisine de mots !
Tu es le doreur de mes jours
Et par moments leur embruineur,
Que je feuillette tes regards
Y trouvant des grains de folie
Pour mon histoire au démarrage,
Pour mes vers faisant du surplace !
Quelle lumière furibonde !
Ô frimousse rieuse en sourdine
Qui papillotes pour moi seule !
Guirlande-moi de tes baisers,
Aime-moi d’amour de poète,
Briseur de vers pour le bonheur !
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Sur l’asphalte de la résignation et du raisonnable,
Je cours toujours vite, au travail, aux courses,
Mais j’ai trébuché
Sur les boursouflures inattendues dans ma propre rue.
C’étaient des boursouflures de l’espoir !
Et je suis tombée
Sur mon jean huilé, sur ma joue vacante et sur mes mains mortes.
Que rien ne m’arrête ! Et je me remets
De mon bel espoir !
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Tes baisers sont tombés dans mon ventre,
Quelque part à l’abri des regards,
À l’abri des dangers,
Comme deux feux follets,
Me traversant d’afflux de plaisir.

Ton prénom irradiant, c’est mon souffle.
Je me raconte à toi tout le temps.
Je dois rire en dormant
Comme des chérubins,
J’ai envie d’être folle pour toi !

Je me suis rendue vite, trop vite,
Je suis la pyramide inversée !
Je t’attends, je frétille
À mes portes multiples,
Je veux être ton pain quotidien !

Et si mes yeux devaient bientôt être
Tournés en ridicule, trompés,
Que tes lèvres m’enlèvrent
Et que tes bras m’embrassent !
Je le veux, on ne meurt qu’une fois !
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La paire d’un amour joyeux,
Nous ne la faisons pas,
Mais je ne peux pas te couper,
Mon arbre dangereux,
Toi qui boursoufles le pavé
Des quais de mon errance
Tout en le colorant de fiente
Des pigeons amoureux

Je ne suis pas allée au bout,
Le passage est barré.
Il est interdit d’approcher
Mon arbre à élaguer

Et le chauffage des péniches
Embrume tes grands yeux.
Toutes mes nuits, je te les donne !
Seulement, me vois-tu ?

Je me nourris de l’air glacé,
Mon Paris sent la soupe,
La soupe aux légumes maison
Qui se répand partout.
Je ne peux pas faucher d’un coup
Ma broussaille de rêves,
Ma broussaille toujours croissante
Qui un jour me tuera !
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Mon arbre bien-aimé !
Oh, j’ai tant l’habitude de soliloquer
Que ta réponse m’a semblé tonitruante,
Comme un écho plus fort que la voix qui l’engendre !
Elle m’a vraiment effrayée, fausse, grossière.
Mais, simplement, ce n’était pas juste un écho !
L’oiseau, cherchant des cerises à picorer,
Je volais vers toi. Maintenant, je ne sais pas…
À quoi m’accrocher ? Comment t’embrasser ?
L'oiseau s’est perché sur un arbre sans feuillage,
Fendu, carbonisé par la foudre d’antan !
La porte du bonheur reste toujours blindée.
Nos insomnies ailées feront l’amour, pas nous ?
Oh, que nos plumes ne sachent jamais se taire !
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Ô ma rue étroite,
Les maisons se voient
L'une dans les yeux
Embrumés de l'autre.
Le reflet ondule
Au gré de mon pas
En soulier de vers.
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Nom d'une bûche, sera-ce l'année où j'apprendrai à ouvrir une huître toute
seule ?
Et les années passent, connes comme une valise à poignée intérieure.
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Mon seul organe du plaisir,
Mon vers clignote et te klaxonne !
D’une inspiration citadine,
Est-ce un pollueur comme les autres ?
Quel fou, il brûle des feux rouges
Et son moteur est trafiqué
Faisant le plus de bruit possible !
À cet instant, il n’est plus moi.

Je me démène dans Paris,
Sur les chantiers nombreux des quais,
Les joggeurs soufflent dans mon dos
Tels les dragons cracheurs de feu !
Le béton tourne, et moi, je marche,
Les fleurs ne m’intéressent plus,
L’odeur confuse des égouts
Est séduisante à mes narines.

Matin étrange où je vomis
Le trop d’amour cuisiné hier !
Je suis brutale quand je veux
Et quand je suis bourrée de vers !
Pardon, mes vers désespérés,
Pardon, mon amour désœuvré,
Excusez mon outrance slave
Et ma naïveté navrante !

Et toi, sur ton canapé rouge,
Tu lis les vers de quelqu’un d’autre.
Et toi, toujours courtois, plaisant,
Tu casses la graine sur un banc.
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