Le mystère des matous mortels

Que faut-il pour faire un bon roman ? Chacun peut avoir sa petite idée sur la question. Pour ma part, un bon roman doit satisfaire à trois critères : une « bonne » histoire, bien échafaudée, menée avec rigueur et – tant qu'à faire – dont le dénouement provoque son petit effet de surprise ; une capacité à susciter des réflexions sur des sujets d'importance ; un style qui mette bien en valeur le déroulement narratif. Et, d'emblée, je dirais que ce premier roman de Claude VALASEK répond tout à fait, de mon point de vue, à ces trois critères.
L'histoire d'abord. Elle met en scène Cyril, un médecin d'origine arménienne, salarié du groupe privé VIVRE, lequel groupe est à l'origine du programme VHAD (« Vivre heureux à domicile ») dont Cyril est un exécutant quelque peu désenchanté. Dans ce contexte, ce même Cyril est confronté à la recrudescence d'une maladie qui frappe tout particulièrement sa patientèle âgée. Comment expliquer cette morbidité particulière ? Cyril et Imma – une analyste à la fois brillante et rebelle – sont chargés par le patron du Groupe, Péllegrini – un self-made-man avide de pouvoir – de déceler les causes de la pathologie. L'histoire est bien conduite, sans temps morts, crescendo ; avec une accélération dans les toutes dernières pages qui rassemble divers éléments, précédemment épars, en un final tout à fait épatant.
Le style ensuite. le récit est bien servi par une grande qualité d'écriture. Mots choisis avec précision, phrases qui se suivent avec fluidité, dialogues qui sonnent « vrai » ; bref, un style efficace, très agréable à lire. Je trouve, pour ma part, que l'auteur est tout spécialement expert dans la description des attitudes et des états psychologiques de ses personnages.
Enfin, « le Mystère des matous mortels » invite indéniablement au questionnement. On dénombrera quantité de thèmes, ou abordés frontalement dans le texte ou esquissés au gré d'une réflexion ou d'un dialogue : l'essor des technologies intrusives, la dérive d'un bien collectif soumis à des critères de rentabilité – on pense bien sûr à ORPEA lorsqu'on suit les stratégies du groupe VIVRE… –, la collusion entre pouvoir économique et pouvoir politique, mais aussi la progression de l'extrême-droite, la montée du mouvement animaliste, etc.
Au total, ce premier roman de Claude Valasek fait mouche et, en ce qui me concerne, j'attends avec impatience le suivant !

J'ai tout de suite été passionnée par la lecture de ce livre qui, tout en étant futuriste, nous fait entrevoir la vision d'un avenir que l'auteur a imaginé mais qui est du domaine du possible. Dès qu'on commence à lire ce livre, on a envie d'en connaitre le dénouement et la fin, il est d'ailleurs bien difficile de ne pas le terminer rapidement. Un vrai succès pour un premier livre, j'ai hâte qu'il y en ait d'autre.

Une critique sociale menée avec suspense et humour des dérives de la marchandisation de la santé entre autres tant les sujets abordés sont foisonnants si proches et si décalés de la réalité. Ce livre agit comme un miroir de notre époque avec des retours sur les origines mais aussi comme une prophétie d'un avenir pas si lointain et délétère. Une fois ouvert, on ne peut le lâcher...

Un livre à lire absolument. L' auteur y décrit le monde tel qu il craint qu'il ne devienne...sur fond de politique,de suspense. La plume est habile et donne envie de ne pas s 'arrêter de le lire et de connaître le dénouement . Je recommande cet ouvrage.

Un livre absolument génial....
Ça fesait longtemps que je n'avais pas dévoré un livre comme ça!!
Dès le départ j'ai été plongé dans l'histoire.... Je me suis attachée aux personnages....
Bien qu'étant une fiction on identifie des éléments de la réalité du moment... Avec de la fantaisie et en toute simplicité...
Étant gj je suis passée par beaucoup d'émotions.
Espérant que le monde ne devienne pas celui de2027 dans c livre... même si....

C'est la première fois que je lis un livre de quelqu'un que je connais, et cela me touche de reconnaître Claude à travers ses mots. J'ai aimé l'ancrage dans la réalité, même si c'est aussi de la fiction: la référence au covid, l'allusion aux élections présidentielles, le contexte politique/économique/social français. J'ai aimé la profondeur de ses personnages, l'analyse psychologique. On s'y attache. J'ai aimé tous les petits détails, comme les détails gastronomiques, qui font voyager. J'ai aimé l'intrigue, car jusqu'au bout je me suis demandée si le scandale allait éclater, et surtout comment. Dire ou ne pas dire, la conscience individuelle face à un engagement professionnel, les conflits de loyauté, les divisions intérieures. C'est un livre épais, riche humainement. Ça sent le vécu. Bravo!