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Critique de sabine59


Je ne connaissais même pas de nom ce poète. Enfin, parlons plutôt de pseudonyme...Sur sa tombe, en 1987, son fils fait écrire:" Dr Georges Schwartz, Seguin pour la résistance, Paul Valet pour la poésie".

Une vie hors du commun: né Grzegorz Szwarc d'un père ukrainien et d'une mère polonaise, connaissant l'exil depuis l'enfance, il se distingue d'abord comme jeune pianiste prodige, puis installé en France comme peintre de talent, poète, médecin ayant été un des précurseurs de l'homéopathie. Et grand résistant durant la seconde guerre mondiale, qui apprendra que sa famille a été gazée dans un camp de concentration. Et on comprend alors que le mot" mort" soit très présent dans ses textes.

Une poésie hors du commun aussi: des distiques très souvent, aux mots lapidaires, antinomiques, mêlant rage, colère mais aussi élans de vie, exaltation, nostalgie. Ses poèmes ne peuvent laisser indifférent, ils claquent, dérangent, et en même temps exultent d'un lyrisme sauvage.

" Dans ma volière cérébrale
Dorment des mots de proie"

On peut ne pas aimer du tout, j'avoue avoir complètement adhéré à cette poésie singulière, entre aphorismes à la Oscar Wilde, avec ce goût comme lui du paradoxe, du jeu sur les mots et quête identitaire, angoisse métaphysique.

" Les horloges
sonnent à leurs heures perdues
Dans le grand abîme de ma tête "

A ne pas lire d'une traite, selon moi, on serait vite débordé par ce torrent de mots ! Mais à découvrir, c'est sûr!

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