Évidemment, mourir dans une télécabine suspendue à un câble, à la suite d’une mini-explosion qui vous souffle les poumons sans endommager plus sérieusement l’environnement, devrait être considéré à priori comme dépourvu de tout lien avec l’art en général, mais, avec l’art contemporain, on n’en est peut-être pas si loin.
- [...] Mais tout réussit à ceux qui ont peur de rien... C’est le point commun entre les gros richards et les petits braqueurs...
Si je n'ai pas obtenu la confirmation formelle de l'existence d'un document comportant la mention "Efface toute trace" j'ai du moins la certitude qu'elle a été témoin d'une allusion de son mari à telle phrase ou son équivalent dans un lieu précis surtout en présence d'une galeriste identifiables, Laurent Manzaville que nous connaissons tous ce qui pourrait nous être précieuse."
Si l’art donne jamais de courage, à quoi il sert ?
Pourtant, dans le cas d'une action commanditée par une épouse en colère, le modus operandi se révèle tout aussi atypique. Les cas documentés de vengeance matrimoniale reposent rarement sur l'utilisation d'explosifs, encore moins dans des cabines suspendues à des câbles, à plus de deux mille mètres d'altitude, y compris en Suisse.
« Personne croit qu’on peut se faire tuer pour de l’art ou en crever. » (p. 243)
D’autres street artists, Banksy en est un exemple, ont réussi à devenir immenses, parce qu’ils jouent de leur dissimulation.
Une autre impression désastreuse serait de découvrir que les lecteurs que vous êtes, commanditaires d’un rapport que je m’efforce de compléter avec le plus grand sérieux, disposeraient de plus d’informations que le rédacteur expert que je suis supposé être.
La plupart des plasticiens n'ont pas conscience des processus qu'ils mettent en œuvre. La plupart des profanes doutent des théories trop bien agencées des spécialistes
« Toujours à la traîne, les experts du monde entier… Ils commentent savamment ce qu’ils comprennent le moins… C’est dingue… Comme les critiques, les spécialistes de n’importe quoi… Plus retardataires, je vois pas… » (p. 203)