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Critique de gonewiththegreen


Certains auteurs ont le pouvoir d'installer d'emblée le lecteur dans un univers familier. On peut citer Murakami qui en deux lignes enveloppe son lecteur dans un brouillard nimbé de poésie. On peut aussi penser à François Vallejo dont l'extraordinaire plume saisit en deux mots .
Car oui, au delà du thème du livre , François Vallejo a son style bien a lui. Brillant, surprenant parfois, il amène son lecteur de tournures en phrases désarticulées dans une histoire où les mots et leur ajustement , la syntaxe, ont autant d'importance que le fond.
Le fond , justement. Henri Matisse et plus particulièrement, sa relation avec Lydia Delectorskaya, jeune orpheline russe échouée à Paris , mariée par intérêt dont la rencontre avec le peintre va changer la vie , leur vie.
Les 22 ans de collaboration sont ici narrés, entre maladie , épouse légitime , commandes de tableaux, érotisme avoué ou non , guerre, schisme familial et bien sur peinture .
On ne prend pas partie ici, on se contente de relater, d'étayer par des témoignages de biographes (on dirait du Vallejo raté !).
Au lecteur de se faire sa propre opinion . Amour , simple relation professionnelle , amenant la moitié des protagonistes à se désaper des heures devant l'autre moitié sans témoin, voyeurisme d'un vieux pervers , abus d'autorité ou au contraire escroquerie globale de la Delector, à vous de vous faire une opinion. Tout ça au milieu de la vie de Matisse , de ses oeuvres dont la confection de certaines est ici détaillée.
C'est un roman , une bio, un essai , je n'en sais rien non plus, mais c'est très fort, remarquablement écrit et très dense culturellement .

Pour ceux qui seraient intéressés par la thématique , l'auteur s'est plongé au moins deux fois dans le monde de l'art avec @groom et @efface toute trace, deux autres brillantes réussites.
Merci à Babelio et aux éditions Viviane Hamy
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