C’est au coloris que nous devons l’art de l’affiche, la nouvelle verrerie artistique et la céramique, les étoffes la toilette féminine moderne etc. Mais, immédiatement à côté de ces créations essentiellement artistiques, il y a en France un gouffre énorme et, à l’endroit où l’art devrait pénétrer dans ce qui est véritablement la vie pratique, nous ne rencontrons que des antiquités plus ou moins bien conservées.
La situation qu’occupe le dessin ne pouvait être que difficile dans un pays où la peinture joue un rôle prépondérant comme en France. La période florissante de l’art ancien repose sur l’équilibre entre la peinture et le dessin. On peut observer que la décadence commence là où cet équilibre est détruit d’une façon sensible; or il semble que dans l’art classique la ligne l’emporte en importance sur la couleur.
On pourrait ramener toute l’histoire de l’art à l’histoire de la décomposition de la ligne. Car, pour les anciens, la ligne était tout. Elle reçut la première atteinte lorsque la mosaïque dut céder sa place à la fresque, la seconde lorsque de la tablette de bois qui avait procuré à l’art religieux ses plus grandes victoires, on passa à la toile.