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Critique de Ode


Ode
11 février 2015
« le vaudou dans le Berry, c'est de la nitroglycérine. » Et ce livre-là aussi, pour me réjouir à ce point !

Quand ses collègues de l'Inspection des impôts de Châteauroux l'ont prévenu « que la sorcellerie était le sport régional » Jean-Luc Talbot s'est demandé où il était tombé. Enfant de l'assistance publique, discret et résigné aussi bien dans sa vie professionnelle que sentimentale, il vit en couple avec Corinne et le grand garçon de cette dernière, sans avoir « envie de tenter un nouveau départ à trente-cinq ans. » Mais voilà qu'un contrôle fiscal au siège de GreenWar, une entreprise des environs, l'amène dans un imposant château abritant des individus plus loufoques les uns que les autres. Contraint par de sévères intempéries à passer une nuit au château, il va vivre une expérience des plus sensuelles avec une jeune femme qui s'évanouit au matin. Qui est cette Isabeau qui semble émaner du passé ? Qu'attendent de lui les hurluberlus du château ? Comment Corinne va-t-elle prendre cette curieuse liaison ?

Un peu comme dans La vie interdite, Didier van Cauwelaert met en scène un anti-héros attachant et loser sur les bords, à qui il arrive des aventures tragiques et drôles à la fois, sur un scénario paranormal qui semble être sa marque de fabrique. Son écriture est enjouée et il a un vrai don pour croquer ses contemporains, avec des portraits très savoureux. Ma préférence allant ici à Marie-Pierre, la postière médium, et à Maurice, le petit PDG de GreenWar qui traite tout le monde de « queunards ».

En amatrice de romans historiques et d'ésotérisme, j'ai trouvé La Nuit dernière au XVᵉ siècle vraiment jubilatoire. J'ai beaucoup apprécié les retours dans le temps de Jean-Luc/Guillaume auprès de sa belle, ainsi que la réflexion de l'auteur sur le temps, l'au-delà et l'existence de vies antérieures. Cette communication entre le passé et le présent m'a fait penser à La Maison sur le rivage, de Daphné du Maurier, en moins dramatique cependant, car l'humour est toujours présent.

Vous laisserez-vous tenter par cette histoire surprenante ? C'est un excellent remède contre la grisaille ambiante — à condition d'être perméable au surnaturel.
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