Mes yeux s’emplirent de larmes.
Quatre semaines.
Il avait suffi de quatre semaines pour que Zane Andrews s’empare de moi.
Quoique… J’étais à lui depuis le tout premier Chamallow, depuis son premier sourire arrogant quand il se promenait dans son salon tout nu à l’exception d’une étrange écharpe nouée autour du cou.
A ce rythme, une semaine de plus et j’allais lui réclamer de porter son enfant.
A dix-neuf ans.
Était-ce une obsession ? Bien plus que ça.
Bien plus profond.
La musique te rend vulnérable. C’est comme d’inviter quelqu’un à lire au plus profond de ton âme. Je n’ai jamais réussi à composer sans m’investir totalement dans les paroles. Ensuite, les gens chantent tes chansons, ils s’identifient. A partir de là, soit ils te vénèrent, soit ils te maudissent d’avoir mis leurs souffrances à l’écrit.
-Personne n’a jamais voulu me garder.
-Alors amène-moi là où tu te sens chez toi.
Je joignis nos fronts.
-C’est toi, mon chez-moi.
-Et si jamais tu t’avises de tout raconter à la presse, non seulement j’attaque ta famille en justice, mais en plus je m’assure qu’ils perdent tout.
Alec se signa d’une croix tandis que Demetri n’était pas loin de se jeter sur elle pour la pousser dans les flammes
-ACCOINTANCES ! hurla Demetri si fort que je manquai de tomber de ma chaise.
Tous les regards se tournèrent vers lui.
-Désolé, je perds les pédales dès que Jay emploie des mots savants. Il ne sait pas épeler la moitié de son vocabulaire. […]
-Accointances, répéta Demetri avec un signe de tête vers Jaymeson. Eh, Jay, tu saurais l’épeler ?
-E-N-F-O…