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Critique de Bigmammy


Publié en 1996, cet album est le premier qui ne soit pas de la main de l'auteur mythique de la série, Edgar P. Jacobs, décédé en 1987. On doit cette réapparition des héros de « La Marque Jaune » à Jean van Hamme et Ted Benoît, et à Madeleine de Mille pour la mise à la couleur.
Et, avec le recul, on peut prétendre que cette neuvième aventure est une des meilleures : des décors particulièrement fouillés, une intrigue policière finement menée, pas de science-fiction ni de fantastique, mais une plongée dans l'époque de la Guerre Froide. L'action se situe en 1954, les services spéciaux de Sa Majesté – MI5, dirigé par Francis Blake, et MI6, ainsi que Scotland Yard sont en alerte : il y a une taupe au plus haut niveau de la hiérarchie. Horreur : une photographie révèle que cette taupe est … Francis Blake lui-même. Il fuit, signant ainsi sa culpabilité, on l'accuse bientôt du meurtre d'un correspondant, il échappe de peu aux policiers de toute la Grande Bretagne à ses trousses.
Philip Mortimer ne veut pas y croire. Il tente naturellement de rejoindre Francis mais est aussitôt soupçonné à son tour, négligeant de se rendre à un symposium de chercheurs britanniques organisé par un généreux mécène, en Ecosse. Et bien entendu, derrière toute cette machination hitchcockienne – on retrouve l'évocation de la scène de poursuite avec un avion de tourisme – se retrouve Olrik, et ses sbires. En fait, ils ont résolu de kidnapper la fine fleur de la science de Grande Bretagne, pour les emmener en Union Soviétique.
Du mouvement, des paysages, des personnages secondaires abondants et bien typés, en particulier la belle et courageuse « cousine » de Blake – tiens, un personnage féminin … - cette aventure est une réussite, en fait bien mieux construite que le dernier opus inachevé de l'auteur de la série (Les 3 formules du Professeur Sato). le thème de la trahison, très présent en Grande Bretagne après de retentissantes affaires comme celle de Kim Philby, donne un relief particulièrement réaliste au scénario.
Aux collectionneurs, je recommanderai de bien regarder quelle est l'édition qu'ils ont entre les mains. Si c'est la première – et c'est devenu un collector – il est écrit sur la couverture « de Edgar P. Jacobs », alors que les éditions suivantes seront « d'après Edgar P. Jacobs ».
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