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Critique de GaletteSaucisse


Je choisis de critiquer ce tome-là car c'est celui qui est, à mon sens, le mieux représentatif de la série. le reste n'est que redondance.

Pendant, le confinement, en proie à un ennui profond, j'avais le choix entre lire le Dictionnaire de la Stratégie Militaire (merci Papa), ou Les Maîtres de l'Orge. J'aurais mieux fait de choisir le premier.

Parce qu'en fait, on s'ennuie. Déjà, l'idée de raconter l'histoire d'une famille qui tient une brasserie ne m'excitait franchement pas le burnous, mais en plus, c'est vide et pas très crédible.

Vide de rebondissements, qu'on voit arriver dès les premières planches, et peu crédible justement à cause desdits rebondissements.

(Je précise, ceux qui n'ont pas lu ce tome, ne lisez pas la suite de cette critique, vous allez être spoilés comme des gros cochons. Bisou.)

Exemple : Dans ce tome-ci, Charles a épousé quelques années avant une riche héritière, renonçant ainsi à la femme qu'il aimait - et qu'il laisse enceinte, oui, c'est un beau salaud, - il n'a jamais eu d'enfants, si ce n'est son neveu orphelin qu'il a gracieusement récupéré. Quelques années après, le neveu revient d'Allemagne avec une jeune Munichoise - je crois - qu'il a épousée. Forcément, Charles qui aime séduire avec ses jolies moustaches - c'est vrai qu'il a du style, moi j'aime bien - tente de conclure avec la belle Allemande. Il se prend un coup de pied dans les parties. Visiblement, elle ne veut pas trop de lui.

Bon, où est le problème, me direz-vous. Eh bien, un peu plus tard, alors que Charles défonce tout son matériel de haute technologie (du XIXe, attention) parce que ses ouvriers décident de jouer les Philippe Martinez, il part se réfugier dans une vieille maison abandonnée chargée de vieux souvenirs. Et que se passe-t-il ? L'Allemande arrive, lui dit juste "Oui Charles, maintenant tout de suite", et nous avons droit à des ébats entre un vieux moustachu encore bien foutu pour son âge et une jeune femme un peu girouette sur les bords.
Un peu girouette pour la raison simple qu'elle accepte ses faveurs pour le faire changer d'avis, lui faire comprendre que le communisme, euh... pardon, le socialisme, c'est bien, c'est l'avenir. Et ça marche. Après s'être promenés un peu dans le jardin, ils jouent encore une fois le jeu de la bête à deux dos, et, ô miracle ! voilà que Charles devient commun... socialiste, simplement en disant :
"Avec toi, j'ai trouvé mieux qu'une merveilleuse amante, j'ai trouvé...
- Une camarade, Camarade ?
- Mieux, une partenaire."

Comme ça, on pourrait penser que cet exemple relate un passage qui fait la moitié de l'album. Eh bien non. Seulement 3 planches. le chef d'entreprise tyrannique (moustachu, certes), qui n'hésite pas à faire passer ses jeunes employés sous le bureau pour grattouiller une augmentation devient commu... socialiste simplement en éjaculant dans une courtisane allemande. Avouez que c'est peu crédible. Je sais bien que la passion fait des ravages, m'enfin, quand même...

Je vois ceux qui vont dire que ce n'est pas une vraie critique. Mais je pense que ce simple extrait est plus éloquent qu'un avis construit. Au moins, ça parle.

Je mets quand même deux étoiles parce que les dessins ne sont pas dégueulasses, et parce que Charles a une jolie moustache. Voilà.
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