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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce récit est un objet littéraire étonnant et passionnant ! Au début des années 2000, son auteur nous entraîne en Afrique du Sud à la recherche de preuves d'un prétendu plagiat qui aurait été commis en 1926 par un célèbre écrivain Belge, Maurice Maeterlinck, prix Nobel de littérature en 1911, au détriment d'un journaliste, poète et naturaliste Sud-Africain peu connu, Eugène Marais, dans un ouvrage portant, je vous le donne en mille, sur les termites! À travers ses recherches David van Reybrouck se passionne pour la vie d'Eugène Marais, qui était Afrikaner, mais aussi pour l'histoire tourmentée de l'Afrique du Sud. C'est foisonnant, érudit, instructif, rafraîchissant !
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Un jour, dans les cadre de ses recherches universitaires, David van Reybrouck lit dans un ouvrage que La vie des termites de Maurice Maeterlinck serait un plagiat. Il se serait inspiré des oeuvres d'Eugène Marais, un auteur sud-africain. Maurice Maeterlinck, lauréat du prix Nobel de littérature en 1911, aurait plagié une oeuvre ? Il ne veut pas se contenter cette connaissance sans fondements, il décide donc de partir en Afrique du Sud pour éclaircir cette accusation de plagiat.
Ce récit est une espèce de fourre-tout incroyable et très intéressant. A travers son voyage en Afrique du Sud et le fil conducteur du plagiat, il fait le parallèle entre les deux auteurs, leurs points communs, leurs différences. On découvre aussi la culture sud-africaine à travers ses rencontres, où le racisme est encore très présent même l'apartheid passé.
Le fléau est à la fois un genre d'essai, de récit de voyage et de biographies réunis. J'ai passé un bon moment à découvrir des personnes, la nature et un pays. Quelques passages étaient moins faciles à suivre mais ce livre vaut le coup d'être lu, pour tout ce qu'on y découvre !
D'ailleurs, je trouve que la titre traduit en français est moins parlant. (Le fléau en français pour de Plaag – Het stille knagen van shrijers, termieten en Zuid-Africa en néerlandais. Je comprends vaguement que ça parle de termites et d'Afrique du Sud…)
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"Plagier quelqu'un, c'est reconnaitre à un travail une estime que l'on dénie à son auteur", nous dit David van Reybrouck dans ce livre hybride (et monstre, donc) qui tient à la fois du récit, du documentaire et un peu de ce qui peut faire grincer les dents parfois : l'autofiction. Livre-enquête ayant pour idée centrale le possible plagiat des écrits sur les termites d'un certain Eugène Marais par le nobel belge de littérature Maeterlinck, c'est aussi un captivant voyage dans l'Afrique du Sud post-apartheid et, surtout, un entrainant bal des idées et de réflexions que je comparerais tantôt à du Sebald, tantôt à du Vuillard. Il n'y a pas une page où l'on apprend pas quelque chose, Reybrouck allant même jusqu'à offrir au lecteur émerveillé que je suis un passionnant et précis comparatif entre le moment "fin de siècle" du XIXème et les jeunes gothiques fin 1980. Il n'en fallait pas plus pour m'emballer, je dois bien l'avouer. Et si le nombre de pages (plus de 400) vous repousse un peu, lisez Zinc du même auteur : un tout petit livre documentaire et littéraire sur une enclave n'ayant appartenu ni à la France, ni à la Belgique ni aux prussiens, et qui, pour un temps, a représenté l'utopie européenne, morte dès la première guerre mondiale lorsque que ce confetti de liberté individuelle est réclamé par toutes les puissances à la fois...
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J'ai été attiré par ce livre après avoir plus qu'aimé le magistral Congo (un chef d'oeuvre littéraire/historique/géopolitique). de plus, je lisais régulièrement des prises de position de van Reybrouck sur internet adhérant souvent à ses idées. C'est donc au détour d'une librairie Bruxelloise que je me suis décidé à acheter le Fléau. Ce fut un régal, j'ai dévoré ce livre fascinant, exigeant parfois mais toujours passionant.Van Reybrouck a le don incontestable de tout en racontant des choses techniques, d'avoir un style léché. D'un objet de recherche qui pourrait sembler rasant, il nous emmène dans l'Afrique du Sud post apartheid (attention l'ouvrage est de 2002 environ donc ne suit pas toutes les dernière évolutions politiques- Zuma, coupe du monde). van Reybrouck allie à la perfection l'histoire Marais-Maeterlinck, la situation actuelle de l'Afrique du Sud et son travail de chercheur; en ponctuant le tout de remarques très ironiques sur l'humanité et la vie quotidienne. La partie en Afrique du Sud est vraiment prenante: racisme ultra présent, aventure au fin fond du Transvaal, personnages "hauts en couleur". Et en plus on apprend plein de choses sur les termites, l'histoire Afrikaaner, etc. A lire absolument (et Congo également bien sur) !
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Livre inclassable, à la fois essai, récit de voyage, biographie, le Fléau nous emmène sur des terrains qui semblent très divers comme la littérature, la vie des termites, les babouins, les drogues, la guerre des Boers, l'Afrique du Sud actuelle. Ce qui est passionnant c'est que l'observation des insectes, des animaux permet à l'auteur de poser un regard passionnant sur nos sociétés et sur leur organisation.
Le tout est traité avec un style très alerte qui nous oblige à tourner les pages d'une manière presque compulsive.
A partir d'un récit qui a priori ne peut intéresser qu'une poignée de spécialistes (Maeterlinck, le prix Nobel de littérature a-t-il plagié un auteur sud-africain dans sa Vie des termites ?), de fanatiques de l'auteur belge, David van Reybrouck parvient à nous captiver en nous faisant suivre son enquête et en s'interrogeant sur la société sud-africaine.
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