Dans autorité, les questions d'Annihilation trouvent des réponses. Loin d'être rassurantes…
Loin d'être nombreuses les réponses surtout, et pas franchement explicites.
Vandermeer propose un autre point de vue. Face à cette Zone X, anomalie mutante d'une écologie mutagène et sournoise, que tentons-nous de faire ? Ce n'est pas très glorieux.
Le plus faible des trois tomes. Desservi par un style ampoulé, quasi abscons par moment. le temps que tu finisses la phrase, tu ne te souviens plus du début. J'ai même relu quelques passages pour comprendre de qui on parlait, ce que l'auteur voulait dire.
Si l'on était peu en empathie avec la biologiste, héroïne de ANNIHILATION, elle est carrément notre meilleure pote à côté de Control et autres personnages qui se heurtent les uns les autres dans ce deuxième tome, sans se parler réellement, sans se comprendre, sans même essayer.
Bien sûr, je suppose que Vandermeer veut souligner l'aliénation bureaucratique, le pourrissement provoqué par la corruption de la Zone X toute proche. Je me suis surtout pris à penser que Vandermeer n'est pas tout à fait John le Carré, autre adepte des circonvolutions rhétoriques, de phrases longues et sinueuses mais d'un tout autre niveau.
On saisit ce que Vandermeer veut nous faire appréhender : l'aura d'incompréhension totale de simples mortels en face de ce qui les dépasse. Notre frayeur face à une Nature qui ne laisse plus domestiquer. C'est là l'une des réussites de cette trilogie : cette nature grouillante, virginale et guère accommodante. La revanche de Gaïa en quelque sorte, une revanche éclatante.
Sinon... On se surprend surtout à bailler quelque peu et se tapoter la flûte de ce que vont devenir Control et les autres, aussi sympas qu'un code pénal, autant incarnés qu'un contrôle fiscal.
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