Autorité

La Zone X, étrange morceau de Terre dont personne ne revient indemne. À l'orée se trouve le Rempart Sud, complexe militaro-scientifique à la source des expéditions envoyées dans cette zone, pour la surveiller, l'analyser, au prix de nombreux sacrifices humains. John Rodriguez, alias Control, en est nommé directeur et a pour mission de comprendre ce qu'il s'y passe. Car comme dans la Zone X, des faits étranges semblent également avoir lieu au Rempart Sud et les retours des employés qui y travaillent depuis de nombreuses années, manquent cruellement de clarté…

Ce roman est la suite directe d'« Annihilation », lu il y a quelques jours et qui m'avait enthousiasmée. Évidemment, le premier volet laissait tant de questions en suspens que j'avais hâte de lire ce second volume. Au début, j'ai été à nouveau happée par cette écriture hypnotique, mais… comment dire ? C'est rapidement devenu un WTF retentissant. Non pas celui de « Oh ! Trop bien ! Mais c'est dingue ! Totalement ouf ! », mais plutôt celui de « Mékescquejlis ? ». Parce malgré mon goût certain pour les OLNI, celui-ci m'a semblé tout de même écrit sous acide, avec une narration en vrac, au milieu d'hallucinations constantes, et il m'a été bien difficile de suivre le cheminement de l'auteur. Bien sûr, cette narration particulière a un sens dans l'histoire et sans doute étais-je trop fatiguée pour tout saisir, mais comme le roman fait plus de 300 pages, avec les pensées de Control qui partent en vrille, sans compter les personnages qu'ils croisent, tous plus ou moins borderline, ça laissera sans doute plus d'un lecteur, comme moi, sur le bas-côté. Donc malgré certaines révélations à la toute fin du roman… c'est un flop de mon côté 🤷.

Dans autorité, les questions d'Annihilation trouvent des réponses. Loin d'être rassurantes…

Loin d'être nombreuses les réponses surtout, et pas franchement explicites.
Vandermeer propose un autre point de vue. Face à cette Zone X, anomalie mutante d'une écologie mutagène et sournoise, que tentons-nous de faire ? Ce n'est pas très glorieux.
Le plus faible des trois tomes. Desservi par un style ampoulé, quasi abscons par moment. le temps que tu finisses la phrase, tu ne te souviens plus du début. J'ai même relu quelques passages pour comprendre de qui on parlait, ce que l'auteur voulait dire.
Si l'on était peu en empathie avec la biologiste, héroïne de ANNIHILATION, elle est carrément notre meilleure pote à côté de Control et autres personnages qui se heurtent les uns les autres dans ce deuxième tome, sans se parler réellement, sans se comprendre, sans même essayer.
Bien sûr, je suppose que Vandermeer veut souligner l'aliénation bureaucratique, le pourrissement provoqué par la corruption de la Zone X toute proche. Je me suis surtout pris à penser que Vandermeer n'est pas tout à fait John le Carré, autre adepte des circonvolutions rhétoriques, de phrases longues et sinueuses mais d'un tout autre niveau.
On saisit ce que Vandermeer veut nous faire appréhender : l'aura d'incompréhension totale de simples mortels en face de ce qui les dépasse. Notre frayeur face à une Nature qui ne laisse plus domestiquer. C'est là l'une des réussites de cette trilogie : cette nature grouillante, virginale et guère accommodante. La revanche de Gaïa en quelque sorte, une revanche éclatante.
Sinon... On se surprend surtout à bailler quelque peu et se tapoter la flûte de ce que vont devenir Control et les autres, aussi sympas qu'un code pénal, autant incarnés qu'un contrôle fiscal.
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Ce second tome de la trilogie du rempart sud est bien différent du premier tome qui ressemblait davantage à de la survie en milieu étrange tandis que celui-ci ressemble plutôt à de "l'espionnage de bureau" si je puis dire !

Pourtant, malgré ce changement radical je ne vois pas beaucoup de différences d'ambiances, l'ambiance est aussi lente et plate dans les deux à la différence que dans le premier ça avait un côté intriguant et positif contrairement à celui-ci.

J'ai eu du mal à avancer car j'avais vraiment dans l'idée de partir sur une trilogie "survivaliste et scientifique" mais ce second tome m'a un peu ramener sur le bord du spectacle, un bord avec mauvaise vue.

J'ai dû patienter des jours et des jours pour enfin avoir l'espoir de repartir sur un voyage en pleine nature avec le troisième tome.

J'ai pu remarquer que ce n'est pas la premier fois que les seconds tomes de trilogies sont souvent bien différents des premiers !

En tout cas je fais une petite pause de cette trilogie moi qui n'a pas dans mes habitudes de couper une trilogie. Je vais donc passer sur un roman tout autre puis je reviendrais plus tard pour le dernier tome.

Il est pour le coup évident que le premier tome m'a bien plû à contrario du second qui m'a laissée sur le bas côté.

Le dernier ? Mystère Mystère !

Un monsieur qui devrait s'occuper de choses paranormales se prend la tête avec son complexe d'oedipe et sa maman.
À un moment, on mentionne une expérience avec des lapins.
Le 4ème de couverture est incroyablement inventif : il y a plus d'informations dans le résumé que dans tout le livre.
Fuyez, pauvres fous !