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Critique de DavidG75


Je me réjouissais de lire ce livre après quelques chaudes recommandations. Et pourtant, il ne restera probablement pas très longtemps dans ma mémoire car j'aurai malheureusement trouvé peu de choses à me mettre sous la dent avec cet ouvrage...

Bien que l'histoire et les thématiques abordées soient intéressantes, l'écriture ne m'aura pas emballé, la plume demeurant assez simple, bien plus axée sur le descriptif des actions ou des paysages que sur les émotions et la psychologie des personnages (bien trop peu développée à mon goût, bien que se résumant pourtant à deux personnages pour l'essentiel du livre). Et même dans ce registre où l'on peut généralement reconnaitre la capacité des auteurs nord-américains à dépeindre les grands espaces qui les entourent, je ne suis pas parvenu à m'immerger dans ces paysages comme j'ai pu le faire avec Jeu Blanc (Richard Wagamese) ou Dans la forêt (Jean Hegland) pour ne citer qu'eux.

Dès les premières pages de ce roman, je me suis senti confronté à une suite sans fin d'événements peu cohérents (un homme a priori dépressif, ayant trompé sa femme, qui décide de tout quitter et d'embarquer son fils de 13 ans durant une année entière sur une île déserte au large de l'Alaska sans même que l'ex-épouse ou l'établissement scolaire n'y apporte une réelle opposition ; une préparation quasi inexistante à ce mode de vie à la limite de la survie, sur une île inconnue et éloignés de tout ; un père au comportement dichotomique, qui fuit, revient, repart, laisse passer les secours quand il peut être secouru ; une forêt brûlée qui se refroidit en un jour ; son comportement durant toute la seconde partie du livre et j'en passe).

A cette absence de vibrations et d'émotions ressenties à travers la plume et la psychologie des personnages viendra s'ajouter, à mon grand malheur, une fin qui tombera pour moi à l'eau (sans mauvais jeu de mots).

Pour citer l'auteur, page 135 de la version du 10e anniversaire de publication en langue française, j'aurais presque envie de dire : « Vas au diable. Tout ça n'a aucun sens, putain ».

A la lecture de la postface rédigée par David Vann lui-même, on apprend que ce roman présente une part autobiographique ou grandement inspirée par la vie de l'auteur. Je comprends alors que ce livre a été rédigé comme une thérapie personnelle. Malheureusement, je resterai hermétique (une fois de plus) à ce genre de livre très « personnel », aussi tragique que puisse être l'histoire.
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