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Critique de Erveine



SUKKWAN ISLAND
Du merveilleux au tragique. de la lumière aux ténèbres. de la blessure incommensurable de l'amour à l'inertie des corps.
L'un s'éveille et l'autre meurt, tandis qu'une force meurtrière inverse la tendance des ondes vitales.
Le fils a dit ‘non' mais la mère insiste car pour être un bon fils, il convient de dire ‘oui'. Plus tard, c'est le père qui revient avec le même leitmotiv, le même questionnement. Mais là aussi, pour être un bon fils, il faut dire ‘oui'. Oui papa ! Je veux te montrer comme je suis courageux et comme j'aurai la force et l'endurance pour cette épreuve. Même si c'est ton défi. Même si toi-même, tu n'es plus guère capable de le relever...
Mais le fils n'est plus là, déjà... Il est le père. du haut de ces treize ans, il pense, agit et vit comme un adulte.
Regarde ! Entends ! Dit le père !... Je suis si petit... C'est moi qui pleure la nuit, c'est moi qui a mal, c'est moi qui a besoin de tes conseils. C'est moi qui a besoin que tu m'élèves... Porte le haut ! Ce père... Bon ou mauvais puisque tu l'aimes. C'est ce message qui coule du récit. Bien plus que l'horreur qui s'accroît d'heure en heure. le réel ou l'irréalité du dialogue intérieur de cet homme qui nous submerge par tant d'incompréhension.
Car ce qui nous émeut, nous envahit, c'est l'image seule de ce garçon qui est privé d'enfance et auquel on inculque, si tôt déjà, cette image sombre de la vie qui n'est en rien égale à son rêve. Un rêve qui s'envole par delà l'horizon, dans un dernier élan...
Ténébreux comme un paysage d'Island, mais riche en écriture David Vann nous emmène en Alaska.
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