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Critique de deuxmotspassant


David Vann est un écrivain américain né en 1966. Originaire d'Alaska où il vit une partie de son enfance jusqu'au divorce de ses parents, il suit alors sa mère en Californie. Quand David a treize ans, son père se suicide et ce drame va suivre l'auteur toute sa vie durant.
Aujourd'hui, il vit entre la Nouvelle Zélande et l'Angleterre où il enseigne la littérature. Avant cela, il travaille l'écriture de plusieurs productions sans se faire éditer, ses romans sont qualifiés « trop sombres ».
Il suit alors une de ses aspirations, la navigation ! Il continue d'écrire et parvient à faire publier un récit d'aventure, le témoignage de son naufrage dans les Caraïbes. Ensuite, son succès littéraire ne cesse de croître.
Venons-en désormais à son roman « Un poisson sur la lune » édité par la maison d'édition Gallmeister qui met en valeur la couverture par une illustration accrocheuse. le titre est poétique.
D'ailleurs, à l'achat d'un roman de cette édition, un magnet nous est gentiment offert, une attention qui m'a charmée !
Jim Vann vit seul en Alaska depuis son divorce. Cet homme a toutes les cartes en mains pour réussir sa vie et être heureux. Il exerce la profession de dentiste comme son père, est marié et a deux enfants.
Et puis, lentement, insidieusement, le mal-être s'installe, il divorce une première fois puis une deuxième, ne pouvant se contenter d'une seule femme, et part à la dérive psychologique.
Jim quitte l'Alaska afin de rendre visite à sa famille, ses enfants, ses deux ex-épouses, son frère Doug, ses parents et ses amis.
Il se rend chez chacun d'eux avec comme seul bagage son mal de vivre symbolisé par une arme qu'il ne quitte pas. Jim veut en finir !
Chacun de ses proches va tenter de le ramener à la vie.

Ce qui m'a touché dans ce roman réside dans la description (à travers le comportement tout à fait déjanté de Jim) de la dépression à son apogée où plus rien n'a de sens.
Jim observe les autres personnes être heureuses et tire cette conclusion ultime : Pourquoi ?
Quel est le sens de tout cela ?
Quel est le sens de la routine dans laquelle chacun s'installe, des apparences, des convenances si aliénantes ?
En quête de l'introuvable, il sombre, ne se relève pas, devient inadapté face à ses enfants, ses parents, la société.

Ce récit interroge !
Qu'est ce qui rend heureux ?
Où trouvons-nous la joie de vivre et quel sens suivons-nous ?

Outre le récit des frasques de l'homme perdu, se trouvent les sentiments, l'attachement, le devoir, la culpabilité et toutes les ruminations en lien avec l'état dépressif qui rongent peu à peu.
L'écriture est profondément humaine et attachante. On sent que l'auteur s'est énormément penché sur la question du mal de vivre où l'unique sens est celui de quitter la scène.
J'aimerais poursuivre la découverte de l'oeuvre de David Vann et tenterais bien Sukkwan Island.
PS : j'ai remarqué que dans plusieurs chroniques, Jim devenait James, c'est d'ailleurs le cas sur la quatrième de couverture. Quelqu'un sait-il pourquoi ?
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