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Critique de Sabrina_Chchch


Ainsi s'entrelacent trois histoires dans ce joli roman de Marie Vareille. Trois histoires de femmes. 

La première, c'est celle de Claire. Claire vient de découvrir un petit + rose sur un test de grossesse. Et il la comble de joie, malgré la perte de son emploi. Devenir maman, elle en rêve depuis longtemps. Alors elle couve Coquillette jalousement. 

La seconde, c'est Océane, jeune étudiante pas très bien dans ses baskets, tiraillee entre son père et sa mère qui divorcent et entre les études de médecine appelées des voeux de son père et son goût naturel pour la littérature. 

La troisième n'a pas de prénom. En Indonésie, elle écrit à sa petite fille de quelques semaines qu'elle a laissée en France pour fuir l'épuisement, les nuits sans sommeil, la certitude d'être une mauvaise mère doublée d'une incapable. 

Et il y a ce petit carnet en Moleskine noire comme trait d'union entre les trois histoires. 

Qu'ont en commun ces trois femmes ? Comment leurs histoires vont-elles se rejoindre ? Ce petit mystère, Marie Vareille l'entretient presque tout le long du livre, en distillant ici ou là quelques indices ou quelques fausses pistes. Un prénom, une idée de roman, une couleur, des bulles de savon... 

Marie Vareille ose avec bienveillance aborder le sujet encore un peu tabou de la dépression post-partum, de la difficulté à tisser avec son bébé ce lien soi-disant naturel et inné, instinctif diront certains. La culpabilité propre aux femmes mais inconnue des hommes, celle de reprendre son boulot, celle d'accepter de confier son bébé pour se reposer. 

Elle raconte aussi ces hommes toxiques, ceux dont le charme séduit instantanément tout le monde mais qui se révèlent destructeurs, tyranniques, menteurs et manipulateurs dans l'intimité d'une maison. 

L'alternance des trois histoires, sous forme de chapitres courts, l'intrigue autour du lien entre ces trois femmes, le style léger, comme des bulles de savon qui se dirigent vers la lumière et les personnages attachants font de Ainsi gèlent les bulles de savon un joli roman, bienveillant et réconfortant, dont on tourne les pages très facilement. 

À lire un dimanche sous la couette avec un chocolat chaud camouflé sous une montagne de chantilly parsemée de mini-marshmallows. 
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