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EAN : 9782368126158
400 pages
Charleston (19/05/2021)
4.39/5   2554 notes
Résumé :
« Certains choix nous définissent à tout jamais, celui-ci en fait partie. À partir d’aujourd’hui, je peux bien écrire la neuvième symphonie, sauver le monde d’une troisième guerre mondiale ou inventer le vaccin contre le sida, on ne retiendra de moi que cet acte innommable. Puisses-tu un jour me pardonner.»

De Paris aux volcans ensoleillés d’Indonésie en passant par un petit campus américain à la frontière canadienne, de vibrants portraits de femmes a... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (475) Voir plus Ajouter une critique
4,39

sur 2554 notes
Cela faisait une éternité que je n'avais commencé un livre pour le terminer plusieurs heures plus tard. Des bulles de savon que j'ai suivies vers la lumière sans fermer mes yeux.

On suit ici plusieurs histoires en parallèle avec en toile de fond la maternité. le baby-blues, la difficulté d'être mère, l'absence d'une mère.
Claire a tout pour être heureuse jusqu'au jour où elle met au monde son premier enfant. Être mère pour elle a des relents d'amertume et de déception. La fin de la liberté.
Oceane vit seule avec son père en Amérique, abandonnée par sa mère quand elle était bébé. Hypersensible, elle rêve de bulles de savon et d'histoires à écrire. Mais son père en a décidé autrement pour elle.
Puis il y a cette femme mystérieuse où il faudra attendre la moitié du livre pour comprendre qui elle est. Une femme qui erre en Indonésie essayant de se disculper d'avoir abandonné son enfant.

Ce roman et moi, c'était mal parti je l'avoue. Marie Vareille je connais ses précédents livres. Lumineux et rafraîchissants au possible. Ici, le registre est beaucoup plus sombre et déprimant. le thème du baby blues n'est pas non plus dans mes cordes. Moi qui n'ai eu que du bonheur avec mon fils, j'ai un peu de mal à comprendre ces mères qui se cherchent et sombrent dans le désespoir.

La magie est venue à moi milieu du livre quand les pièces du puzzle s'assemblent et m'ont fait prendre une nouvelle tournure devant cette histoire. L'attachement est arrivé. L'humour à la fin était apaisant et l'émotion m'a cueillie sans que je ne m'y attende.

C'est beau cette histoire de bulles de savon qui s'envolent toujours vers la lumière. Ces messages qui embaument le coeur, pour nous hypersensibles, nous encourageant à être fiers de notre sensibilité.

C'est ce que je retiendrai le plus de ce livre, l'espoir, le destin, Bob Marley pour endormir un bébé, son odeur de cannelle et vanille qu'on n'oubliera jamais. Puis les bulles de savons. Qui volent, et qui gelées n'éclatent jamais… renfermant dans leurs ventres des royaumes enchantés.
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Comme d'habitude, Marie VareilleLa vie rêvée des chaussettes orphelines », « le syndrome du spaghetti ») propose un titre pour le moins original, qui devrait pouvoir intriguer le lecteur dès la couverture. Ce dernier ne manquera d'ailleurs pas de suivre cette jolie bulle de savon lâchée par l'autrice, incapable de la quitter des yeux, jusqu'à ce qu'elle explose, libérant un paquet d'émotions et l'abandonnant les larmes aux yeux. Non, ce n'est pas le savon qui pique aux yeux, mais Marie Vareille qui fait une nouvelle fois mouche.

« Ainsi gèlent les bulles de savon » propose plusieurs histoires parallèles, plusieurs destinées de femmes qui s'entremêlent au fil des pages. Je n'en dirai pas plus sur ces personnages dont vous devrez découvrir les liens, sauf qu'elles ne vous laisseront pas indifférent et qu'elles ont toutes une passion commune : la littérature !

« Ainsi gèlent les bulles de savon » parle de maternité, mais pas celle dépeinte et idéalisée par la société. Quand l'accouchement s'avère traumatisant, quand le « congé » de maternité se rapproche tellement d'une guerre de tranchée que l'on rêve de retourner travailler, quand le bébé demande tellement d'attention que la vie de couple passe à la trappe, quand la responsabilité s'avère trop lourde à porter et que l'on se met même à regretter la vie d'avant, il n'est plus question d'immense bonheur, mais de baby blues, de dépression post-partum, de doutes, de culpabilité, de honte…tant de sentiments tabous, qui poussent même certaines mères à abandonner leur enfant !

Parvenant une nouvelle fois à créer une véritable proximité entre le lecteur et ses personnages, Marie Vareille aborde les difficultés de la maternité avec énormément de justesse, bouleversant les nombreuses mamans qui sont passées par là…et ouvrant probablement les yeux de nombreux papas qui ne s'en doutaient pas.

Définitivement fan de Marie Vareille, je vous invite à découvrir comment gèlent les bulles de savon.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Deux traits roses sur un bâtonnet en plastique... Claire peine à y croire, elle a même vérifié trois fois. Quelle joie pour elle qui a passé la plus grande partie de son enfance seule avec sa mère, à s'inventer des frères et soeurs imaginaires. Et c'est des larmes pleins les yeux qu'elle annonce la nouvelle à Thomas. Mais, en arrivant à l'agence de publicité dans laquelle elle travaille depuis cinq ans, c'est une toute autre nouvelle qui l'attend. Loin d'être réjouissante celle-là puisque son patron lui annonce de but en blanc qu'elle est virée sur le champ. Heureusement, sa meilleure amie, Éléonore, a un poste à lui proposer. Dupontel Éditions recherche quelqu'un pour lancer et piloter de la maison ainsi que ceux d'Eva Díaz, une autrice que Claire aime beaucoup...

Océane, depuis que Mam's a décidé de divorcer à cause du "scandale", vit seule avec son père, le professeur Alain Vasseur, avec qui elle s'est installé à Kefalonia. À dix-neuf, elle s'apprête, bien malgré elle, à faire sa rentrée à l'université de Bronwell. Heureusement, dès le premier jour, elle fait la connaissance de Mei...

Une jeune femme a tout quitté, pris quelques affaires avec elle avant de partir et laissé derrière elle son bébé. La maison en banlieue, le mari, le bébé, le prêt immobilier... Tout ça n'était pas pour elle qui était faite pour être libre. Malgré la distance qui la sépare de son enfant, elle ne peut s'empêcher de penser à lui, espérant de tout coeur, lorsqu'elle pose le pied sur le sol indonésien, que celui-ci saura lui pardonner...


Trois pays : la France, les États-Unis et l'Indonésie. Trois femmes que rien ne semble relier, excepté leur passion commune, la littérature : une jeune femme qui vit sa première grossesse, une étudiante qui vit seule avec son père, professeur de littérature, et une jeune mère qui vient d'abandonner son enfant. Marie Vareille dépeint, en parallèle, leur portrait. Trois portraits de femmes bouleversants de sincérité et d'humanité. Au fil des pages, on les découvre, chacune avec leurs blessures, leurs espoirs, leurs craintes, leurs secrets. Petit à petit, un lien se noue entre elles jusqu'au dénouement inattendu. L'auteure aborde, tout en sensibilité et avec une grande justesse, le thème de la maternité (aussi bien celle désirée que non désirée, la difficulté de devenir mère), de la parentalité (à partir de quand devient-on parent, le poids porté par les mères...), de la féminité, de la liberté mais aussi de sujets encore tabous tels que le burn-out ou encore l'incapacité à se sentir mère. Autant de sujets auxquels la plupart des femmes s'identifieront.

Un roman bouleversant, fort et doux-amer servi par un plume délicate et lumineuse...
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Enfin mon premier Marie Vareille ! J'aurais mis le temps pour découvrir l'un de ses livres. Et ce n'est pourtant pas faute de tous les avoir soit dans ma pile à lire, soit dans ma liste d'envies. Ce n'est pas non plus la faute aux retours super motivants de @MissFourmi ! Mon choix s'est porté sur "Ainsi gèlent les bulles de savon" complètement au hasard, juste parce que je me suis retrouvée face à lui à la bibliothèque. Je me suis dit que c'était le moment.

Marie Vareille nous invite à suivre simultanément trois femmes, dans trois pays différents : Claire, qui vit à Paris, enceinte et heureuse de l'être d'abord, puis en plein baby-blues ensuite ; Océane, jeune étudiante aux États-Unis, hypersensible et passionnée de lettres, quelque peu façonnée et manipulée par son père ; et enfin, la troisième dont nous ne connaîtrons l'identité que sur le tard, qui a fui sa vie de maman en Indonésie, en laissant derrière elle son bébé, parce qu'elle n'y arrivait pas, parce qu'elle se sentait trop nulle, trop mauvaise mère, parce qu'on ne lui a pas permis d'avoir confiance en elle, parce que mal entourée.

Chacune d'entre elles a sa propre histoire, sa propre vie à mener tant bien que mal. Et pourtant, sans le savoir, elles sont liées. Comment ? Pourquoi ? C'est là tout le mystère que l'autrice veille à entretenir.

Sous des airs de feelgood, Marie Vareille aborde un sujet qui n'est plus aussi tabou mais qui dérange encore, à savoir la maternité et tout ce qu'on ne sait pas avant d'être mère soi-même, tout ce qu'on ne nous dit pas. C'est ainsi que tout est essentiellement centré sur ce qu'on appelle le baby-blues, soit la dépression post-partum : la charge mentale, la fatigue et l'épuisement, l'impuissance, l'incompréhension des autres, le bonheur d'être mère qu'on est sensé ressentir mais qui ne vient pas, l'envie de tout balancer, tout abandonner, etc. Parallèlement, on parle aussi de perversité narcissique et de manipulation. Des thèmes plutôt déprimants donc, mais l'autrice, de sa plume bienveillante et toute de sensibilité, parsème ici et là des petites bulles de savon qui s'envolent vers la lumière et qui viennent égayer notre lecture.

Nous sont dépeints trois portraits de femmes qui nous touchent chacune à leur manière, dont on est amené à comprendre leurs réactions et leurs décisions, qui peuvent d'ailleurs être fatales. Elles nous sont présentées de telle manière qu'on les accompagne dans les épreuves par lesquelles elles passent. On est sans cesse à leurs côtés, on passe d'une émotion à l'autre en même temps qu'elles. J'ai souvent eu envie de baffer Alain, très très souvent même. J'ai eu quelquefois des envies de secouer Océane, juste pour lui faire enfin ouvrir les yeux. Pourtant, elle est aussi touchante que les deux autres femmes.

J'ai obtenu ce que j'attends avant tout d'un feelgood : des émotions, des personnages attachants, une plume sensible et sincère faisant preuve d'empathie. On a en plus ici une intrigue attrayante et mystérieuse.

La lecture se veut aussi douce que pleine d'entrain, douloureuse autant que pétillante, riche en émotions et sensations.

Une très belle pause livresque.
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Il me fallait un autre livre en attendant le début d'une lecture commune.
Après Nos monstres et Konbini, je me suis décidée pour un filgoude, et bien entendu Marie Vareille était la victime toute désignée.
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Ainsi gèlent les bulles de savon, titre original qui me laissait entrevoir de bons moments de rigolade n'a pas répondu à cette attente.
Le roman envoie des messages forts, beaucoup d'émotions, mais point trop d'humour, pour ne pas dire pas du tout.
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C'est un roman choral, deux voix connues, celle de Claire et celle d'Océane, plus des chapitres en italiques qui m'ont allègrement enduite avec de l'erreur.
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Jusqu'à ce qu'un prénom fuse, à environ 70 % du livre, j'ai cru que ces pensées émanaient de l'une des protagonistes citées ci-dessus.
Vous me direz si vous avez la même impression.
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J'ai donc entamé cette lecture... qui m'a fait verdir de colère tout au début.
Je peux bien vous le dire, ce n'est pas spoiler, on le sait dès la seconde page.
Une mère qui abandonne son bébé. Pour moi, ça ne passe pas.
Mais j'ai voulu en savoir plus, alors je me suis accrochée.
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*******
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L'histoire est vraiment prenante, l'écriture de l'autrice toujours aussi agréable, encore une fois je n'ai pu poser le livre qu'après l'avoir terminé.
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J'ai reçu tout un cocktail d'émotions, grâce aux personnages quasiment tous attachants... hormis l'un d'entre eux, que je ne mentionne qu'en passant pour vous laisser le découvrir vous-mêmes.
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J'ajouterai qu'à partir des fameux 70 % évoqués plus haut, j'ai eu des noeuds partout, mais pas de tristesse. C'était juste très beau.
Quelle conclusion, les amis !
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Rien que ce tiers de fin de livre mérite qu'il soit classé en filgoude, parce qu'il réchauffe le coeur et tout est bien à sa place.
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Je conseille ce roman à tout le monde. Beaucoup de sujets sont traités : la maternité, la dépression post-partum, l'amour maternel et paternel, la souffrance aussi, l'amitié, la solidarité, le déracinement, la manipulation, la vie professionnelle... et tout s'articule parfaitement bien.
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Voilà, j'en ai terminé, à vous de jouer...
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critiques presse (1)
SudOuestPresse
07 juin 2021
C'est un mal que l'on tait. Par peur, par honte, par culpabilité ? Pourtant, la dépression post-partum touche plus d'une femme sur cinq. Mais comment comprendre, quand on ne l'a pas vécu...
Lire la critique sur le site : SudOuestPresse
Citations et extraits (288) Voir plus Ajouter une citation
J'ai accouché et rien ne s'est passé comme je l'avais prévu. Personne ne m'avait préparée à ton arrivée. Loin de moi l'idée de te blesser, mais je me dois d'être sincère, parce que c'est le cœur du problème : ma malhonnêteté de notre société sur ce qui touche à la maternité. On voudrait qu'une naissance, l'arrivée d'un bébé dans le monde, soit un moment doux et merveilleux. À grands coups de phrases toutes faites et d'images d'Épinal, on explique que l'amour maternel est immédiat et absolu, que ce sentiment est si fort qu'une mère aurait naturellement envie de s'effacer devant son enfant. On voudrait que ses rêves, ses ambitions, ses aspirations, son bien-être physique et moral soient relégués de bonne grâce au second plan. Autant de sacrifices qu'on ne demandera bien sûr jamais à un père. L'arrivée d'un bébé dans le monde est quelque chose d'extraordinaire, c'est vrai. Cela peut aussi être un événement d'une violence inouïe, une violence dont presque personne ou presque ne parle et face à laquelle je me suis retrouvée seule et désemparée.
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Il a eu une augmentation la semaine dernière et il est sollicité par plusieurs restaurants étoilés. Il continue à vivre sa passion et à s'épanouir dans son travail. Je trouve cette situation horriblement injuste. Un père a le droit de choisir quel père il veut être. Celui qui travaille dur pour gagner de l'argent ou le papa poule qui reste à la maison, voire, celui qui ne fait ni l'un n i l'autre, se contentant de ne servir à rien depuis le canapé du salon. Il a cette liberté immense de choisir son degré d'implication dans l'éducation de ses enfants. On peut être considéré comme un père correct en se contentant de jouer une heure ou deux avec ses enfants le week-end, sans avoir la moindre idée de la date du prochain vaccin ou de la fête de l'école. Les mères, elles, ne bénéficient pas de ce droit-là.
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Tout ressentir plus fort, c'est aussi s'émouvoir de la couleur d'une feuille d'automne, du son parfait d'un mot ou des reflets d'une bulle de savon, c'est pleurer en écoutant de la musique, goûter une joie authentique dans une bouchée de gâteau, partir en voyage chaque fois qu'on ouvre un livre. C'est savoir reconnaître les bonheurs immenses dissimulés dans les toutes petites choses.
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On parle toujours des premières fois, mais chaque première fois sera suivie d'une dernière fois. La dernière fois que tu la verras marcher à quatre pattes, la dernière fois que tu lui donneras son biberon, la dernière fois que tu la porteras dans tes bras, la dernière fois que tu l'emmèneras à l'école, la dernière fois que tu refermeras la porte de sa chambre après lui avoir dit bonne nuit... C'est une succession de petits deuils et le premier de ces deuils, c'est l'accouchement.
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Mes amies m'enviaient. Ma mère était sublime, toujours tirée à quatre épingles, comme pour aller à la messe, quand elle venait me chercher à la sortie de l'école. J'étais fière d'elle parce qu'elle était belle et élégante. Aujourd'hui, je sais que la valeur de ma mère n'avait rien à voir avec sa beauté ou sa dextérité à appliquer son maquillage, talent qu'elle se devaît de maitriser à la perfection, non pas pour plaire - elle et mon père s'aimaient à la folie - , mais pour masquer les bleus et les traces de coups, là où cet amour fou laissait parfois des traces.
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Vidéo de Marie Vareille
Extrait du livre audio « La Dernière Allumette » de Marie Vareille lu par Caroline Tillette et Renaud Bertin. Parution numérique le 5 mars 2024 et CD le 13 mars.
En savoir plus : https://www.audiolib.fr/livre/la-derniere-allumette-9791035415396/
Acheter le CD : https://boutique.audiolib.fr/produit/3629/9791035415396/la-derniere-allumette
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