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Critique de Acerola13


La littérature est ma vengeance est un compte-rendu des échanges entre les écrivains Claudio Magris et Mario Vargas Llosa, lors d'une conférence en 2009 sur le thème "Roman, culture et société".

Étant fascinée par l'écrivain italien et intriguée par son homologue péruvien, le cocktail proposé dans ces dialogues ne pouvait que s'annoncer prometteur !

Différents thèmes sont abordés, tous avec la finesse et la complexité propre à Claudio Magris (je ne peux pas me prononcer pour Vargas Llosa, ne l'ayant jamais lu) : liens du roman et de la société qu'il décrit ou invente, complexité de la narration, du style, de la langue et de la maîtrise du facteur temps lorsqu'il s'agit de raconter l'histoire, rapport des écrivains à la politique...Les deux protagonistes font appel à toute leur expérience et leur réflexion sur leur art d'écrire, mais convoquent aussi une foultitude d'auteurs et d'oeuvres, connus et inconnus, tout en explicitant leurs prises de position vis à vis de la politique et de la démocratie, et de la nécessité de dissocier une oeuvre des errances de son auteur, et de conserver un regard critique empêchant de tomber dans l'idolâtrie d'un artiste qui aurait pris une drôle de tangente quant à sa vision du monde et des valeurs démocratiques.

La littérature est ma vengeance laisse son lecteur repu après ce festin de réflexions subtiles, humanistes et littéraires, avec toutefois une liste longue comme le bras de nouvelles lectures ! Un délice !
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