AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de valleg


Biographie romancée de la jeunesse de Vargas Llosa, le récit se présente comme une éducation sentimentale et artistique d'un jeune écrivain en herbe, dans le Lima des années 50 où les feuilletons radiophoniques du génial Pedro Camacho tiennent en haleine toute la nation.

A la touchante évocation de la jeunesse de l'auteur, s'ajoute un très bel hommage à la création littéraire par un procédé de mise en abyme ingénieux qui met en valeur le travail de l'écrivain, ses affres, son style, sa relation à ses créations. J'avais déjà beaucoup apprécié dans « Pantaleon et les visiteuses » ce jeu sur l'acte narratif que Vargas Llosa maîtrise parfaitement et qui donne à ses romans (en tout cas ces 2 là) une originalité et une vivacité prodigieuse. Et tout cela avec une fantaisie et une imagination débridée qui me laisse une nouvelle fois médusée et ravie.

En quelques mots, voici l'histoire.
Marito, 18 ans, apprenti journaliste à Radio centrale, poursuit des études de droit pour satisfaire aux ambitions familiales tout en étant fermement convaincu, et ce malgré des premiers jets qui finissent tous à la poubelle, que sa vocation est d'être écrivain. Entouré d'une parentèle multiple et de son fidèle ami Javier, la vie de Marito serait plutôt tranquille sans l'arrivée de la tante Julia, séduisante trentenaire divorcée dont il va tomber amoureux au grand dam de sa famille, et du talentueux Pedro Camacho dont la prolifique production le fascine.

Au récit principal, s'intercalent les récits radiophoniques du prolixe feuilletoniste. Pas un récit mais plusieurs, où une débauche de personnages truculents se trouvent embringués dans des histoires familiales, judiciaires, policières, religieuses et j'en passe, drolatiques au plus haut point et sans liens apparents. Quoique... . Il semblerait que tous ces êtres de fiction, profitant d'un burn out du « grand » Camacho, tentent d'échapper à leur créateur et à leur tragique destinée !

Y parviendront-ils ? Marito, pourra-t-il échapper au diktat paternel et à l'opprobre familial ? Les amoureux réussiront-ils à contourner la terrible loi matrimoniale ?

Vargas Llosa (créateur suprême) entraînera-t-il, Marito, la tante Julia, le scribouillard, Radio centrale, la parentèle multiple, Lima et ses liméniens, les personnages délurés et le lecteur abasourdi, rigolard, jubile, admiratif ?

Dans un abominable chaos collectif ? Dans une admirable apothéose littéraire ?

Vous le saurez en lisant « La tante Julia et le scribouillard» !

Challenge Nobel 2013-2014
Commenter  J’apprécie          251



Ont apprécié cette critique (20)voir plus




{* *}