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Critique de Dionysos89


Brian K. Vaughan et Fiona Staples reprennent la route des étoiles pour un nouvel arc. Comme à leur habitude, après quelques mois de pause, afin de raffermir leur histoire et d'être sûrs qu'ils tiendront leur planning de publication, ils redémarrent ensemble un nouveau pan de leur histoire mi-fantasy mi-space opera, lui au scénario, elle au dessin.

Ce cinquième tome de Saga poursuit l'aventure narrée par Hazel, toute jeune hybride née deux êtres des peuples de Continent et Rivage, éternellement ennemis, et donc reconnaissable au mélange des cornes temporales et des ailes dorsales. Bien sûr, la surprise d'avoir cette petite personne comme narratrice ne recèle plus la même surprise qu'au premier épisode, mais tout de même c'est toujours agréable de retrouver sa voix particulière nous conter les mésaventures de ses parents, d'autant plus que ces derniers n'en ont pas fini avec leurs poursuivants, loin de là.
Après le cliffhanger de la fin du quatrième arc (car les auteurs publient des épisodes mensuels sur six mois avant de prendre à chaque fois une petite pause salutaire pour assurer le bon rythme de création), nous avions laissé la jeune Hazel, en compagnie de sa mère et de sa grand-mère paternelle, kidnappée par un robot dissident qui veut se venger de la mort de son enfant. Celui-ci est donc pris en chasse par le père d'Hazel qui était vraiment en dedans dans le précédent tome et le Prince Robot IV qui compte reprendre aussi sa propre progéniture avant de continuer à pourchasser, lui aussi, le couple renégat.
Cette inexorable chasse au couple et à l'enfant peut lasser, inévitablement, mais les auteurs relancent régulièrement leur histoire avec deux trois ingrédients intéressants. D'abord, les soubresauts de la course-poursuite à travers les planètes peuvent parfois paraître artificiels, mais le côté aventurier fait le boulot. Ensuite, ils n'hésitent pas à faire des sauts dans le temps et la fin de ce présent volume ne déroge pas à la règle ; c'est surtout la petite Hazel, la narratrice, qui voit le temps passer très vite. Enfin, ils renouvellent aussi et en grande partie leur imaginaire, et donc celui de leur lectorat, avec toujours de très bonnes idées tant au niveau des créatures rencontrées (ce tome-ci nous fait rencontrer la plus solitaire et la plus sexuellement crade de la série, pour le moment) qu'en ce qui concerne les mondes traversés, au point que Saga mérite sûrement son attrait avant tout par le mélange constant d'influences diverses, à la limite entre fantasy et science-fiction (d'aucuns diraient « science fantasy »).

Encore donc un très bon cinquième tome de Saga ! Bien sûr, il y a des risques de se lasser, et à l'image de The Walking Dead, c'est l'aventure maintenant bien engagée qui nous happera encore, plus tellement la surprise du scénario.

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