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Critique de boudicca


Il y a des suites de série qu'on attend chaque année avec la même impatience car on a déjà la certitude qu'on ne sera pas déçu. C'est ce qui se passe pour « Saga », le space-opéra de Brian K. Vaughan qui en est en France à son cinquième tome et qui parvient encore et toujours à surprendre et enchanter les lecteurs. Il faut dire qu'auteur et illustrateur mettent chaque fois le paquet : entre les graphismes magnifiques et très colorés de Fiona Staples et le scénario bourré de rebondissements et de nouveaux personnages de Vaughan, on en prend plein les yeux ! On retrouve donc pour de nouvelles aventures notre narratrice, la petite Hazel, et surtout ses parents, Alana et Marco, originaires de deux peuples ennemis et pourchassés par leur planète respective pour désertion et trahison. Seulement dans une galaxie où le conflit s'est généralisé à l'ensemble des territoires, difficile de trouver un endroit tranquille où élever un enfant possédant les caractéristiques des deux races... Les embûches se multiplient donc sur la route de nos deux tourtereaux qui se retrouvent pour la première fois séparés par des circonstances dramatiques. On suit donc alternativement les aventures d'Alana et de sa très combative belle-mère, prises au piège d'un automate rebelle, et celles de Marco, lancé à la poursuite de sa famille aux côtés d'un équipage pour le moins hétéroclite.

On voit comme chaque fois l'univers déjà bien fourni de Vaughan s'étoffer encore davantage : nouvelles races plus étranges les unes que les autres, nouvelles planètes, nouveaux enjeux... On en apprend notamment davantage sur les mouvements contestataires qui se multiplient un peu partout dans la galaxie et qui entendent mettre fin une bonne fois pour toute à la tyrannie de Couronne et Continent, les deux planètes à l'origine de cette guerre interminable ayant contaminé l'ensemble des peuples de cet univers. On retrouve également avec plaisir un autre groupe de personnages qui a de son côté entrepris une quête périlleuse afin de sauver le tueur à gage engagé au début de l'histoire pour tuer les deux amants en fuite, Testament. Ce cinquième volume est donc bourré d'action, entre les courses-poursuites en vaisseaux, les attaques de dragons, les prises d'otage, les actes d'héroïsmes inattendus... Vaughan accorde cela dit beaucoup d'importance à la psychologie de ses personnages qui se révèlent plus attachants que jamais, avec leurs failles, leurs défauts, leurs vieux fantômes qui reviennent les hanter. Les réflexions de l'auteur sur la paternité sont également bienvenues même si on pourrait trouver à redire au pessimisme de certaines (avoir un enfant c'est ne plus jamais être seul, c'est renoncé à sa liberté et son intimité pour toujours...).

Un cinquième tome a la hauteur des précédents et qui nous fait découvrir de nouveaux recoins de l'univers foisonnant né de la plume de Vaughan et des graphismes de Staples. Inutile de vous dire que le volume se termine par un gros cliffhanger qui vous fera maudire les auteurs et renforcera évidemment votre envie de vous plonger dès que possible dans la suite.
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